La construction d’une tour Eiffel de 20 mètres de haut à Fès, non loin de la maison du maire Hamid Chabat, suscite l’indignation dans les milieux fassis, gênés par la symbolique de la reproduction d’un monument français au cœur de la capitale spirituelle du Maroc.
Une fois la chape de 5 mètres posée sur ce tas d’acier, la tour Eiffel fassi sera quasi-prête.
Hamid Chabat ne compte pas en rester là, puisqu’il s’est fixé comme objectif d’inscrire son nom en lettres d’or dans l’histoire de la ville de Fès, où il est arrivé dans les années ’70 en tant qu’ouvrier
Le Tazi qui fait jaser les Fassis a restauré les sept portes antiques de la ville, construit de belles fontaines et programme d’autres projets afin que Fès n’ait bientôt plus rien à envier aux plus grandes capitales mondiales, d’après des sources proches du maire.
Chabat, patron de l’Istiqlal depuis peu, veut également reproduire l’Arc de Triomphe parisien à l’entrée de Fès du côté de la route de Meknès. Cet édifice mesurera cinq mètres de haut et sera prêt dans moins de cinq mois.
A Fès, où le taux de chômage et de pauvreté est l’un des plus élevés au Maroc, l’on se demande comment un représentant du peuple peut se permettre de dépenser l’argent public pour construire des symboles inutiles et ne reflétant en rien l’identité de la ville millénaire.