Tourisme d’affaires : Le Maroc cherche ses marques

5 juillet 2007 - 14h26 - Maroc - Ecrit par : L.A

Le tourisme d’affaires est-il en pleine expansion au Maroc, à l’instar des autres niches ? « Il n’existe pas de statistiques sur le tourisme d’affaires », expliquent les professionnels ? Combien d’hommes d’affaires se rendent-ils au Maroc chaque année ? Personne ne peut y répondre. Vers quels types d’établissements s’orientent-ils ? Personne ne peut le dire non plus. Que rapportent les incentives, congrès et autres foires et salons ? Aucune réponse.

Une chose est sûre cependant : le créneau en est encore à ses balbutiements. Mais son développement ira crescendo. A l’origine, le développement économique du pays et le flux grandissant des investissements étrangers et donc des investisseurs. Généralement, le marché du tourisme d’affaires est divisé en quatre secteurs : les congrès et conventions d’entreprise, les foires et salons, les incentives et les voyages d’affaires individuels.

En France, il est estimé à 23 milliards d’euros. Les retombées économiques directes et indirectes des congrès, réunions, foires et autres salons, avoisinent les sept milliards d’euros. Le tourisme d’affaires est assurément rémunérateur. A l’échelle mondiale, les touristes d’affaires dépensent entre 2,5 et 3 fois plus qu’un touriste de loisirs. Toujours dans l’Hexagone, cela représente près de 10% des entrées touristiques. L’Association France Congrès estime l’impact du tourisme d’affaires, à lui seul, à 1,5 milliard d’euros.

Au Maroc, plusieurs opérateurs ont saisi l’importance de ce créneau.
Il est cependant loin d’être mûr et demandera plusieurs années avant d’atteindre sa vitesse de croisière.

Le ministère marocain du Tourisme, en collaboration avec les Conseils régionaux du tourisme, a pris l’initiative d’organiser, vendredi 29 juin à Casablanca, une journée d’études sur le thème du tourisme d’affaires. « L’objectif est de sensibiliser les opérateurs nationaux à l’importance de cette forme de tourisme », y explique-t-on.

Les responsables d’Odit France (Observation, développement et ingénierie touristiques) ont fait le déplacement pour faire part de leur expérience. La France, à l’instar de nombreuses destinations européennes, a traversé de nombreuses crises. Le Maroc, par sa position géographique, a tout à gagner. Et la renommée internationale de destination, comme celle de Marrakech, contribue très largement au développement de certaines activités comme l’incentive.

Odit : Carte d’identité

Créé, en janvier 2005, Odit France est un organisme interministériel initié par le ministre délégué au Tourisme de l’époque, Léon Bertrand. L’organisme est cependant rattaché au ministère de l’Economie, des Finances et de l’Emploi. Sa forme juridique est un groupement d’intérêt public. Il rassemble l’Agence française de l’ingénierie touristique, l’Observatoire national du tourisme et le service d’Etudes et d’aménagement touristique de la montagne. Il compte aujourd’hui 346 collaborateurs, dont les Conseils régionaux du tourisme, les fédérations et syndicats professionnels. Des partenaires privés en sont également membres. En 2007, le budget consolidé d’Odit France est de 7,4 millions d’euros.

L’Economiste - A.D.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Tourisme - Destination

Ces articles devraient vous intéresser :

La Banque mondiale analyse en détail le tourisme marocain

Le tourisme représente environ 7 % du PIB et génère plus de 500 000 emplois directs, soit environ 5 % de la population active marocaine. C’est ce qui ressort du dernier rapport de la banque mondiale sur la situation économique du Maroc.

Maroc : un afflux de touristes et de MRE sans précédent

Quelque 1,3 million de touristes ont visité le Maroc en avril 2024, ce qui représente une hausse record de 17 % par rapport à la même période de 2023.

Maroc : comment la location de voitures se transforme

Le secteur de la location de voitures reprend des couleurs au Maroc. Secoué ces dernières années par des crises successives, le marché a été marqué par une reprise significative en 2024, avec une acquisition de plus de 52 000 véhicules, soit une...

Tanger mise sur les croisières de luxe

Le projet de reconversion de la zone portuaire de Tanger Ville prend son envol. Le port de la « perle du Nord » sera bientôt transformé en un port de référence pour l’accueil des bateaux de croisière et de plaisance au niveau de la Méditerranée.

Pourquoi les touristes marocains boudent les hôtels cette année

Le secteur hôtelier est en souffrance au Maroc cet été. Les professionnels du secteur se plaignent de la faible affluence notée, comparativement aux autres établissements d’hébergement touristique.

Maroc : de "paradis gay" à destination à risque pour les LGBTQ+ ?

Le Maroc est passé de « pays gay-friendly » à destination touristique moins sûre pour les lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres. Il y existe toutefois une sorte de tolérance.

Le Maroc bat tous les records de fréquentation touristique en 2024

Le tourisme au Maroc se porte très bien. Pour preuve, le nombre de touristes étrangers ayant visité le royaume de janvier 2024 jusqu’en novembre dépasse les prévisions officielles.

Le Maroc parmi les destinations les plus recherchées sur Google

Le Maroc figure dans le top 10 des destinations les plus recherchées sur Google. Le puissant et violent séisme du 8 septembre n’a vraiment pas produit un impact négatif sur le tourisme marocain.

L’aéroport de Tanger fait peau neuve

Le projet de développement et d’expansion de l’aéroport Ibn Batouta, vise à contribuer au développement touristique et économique de la ville de Tanger. La commune apporte une contribution financière.

Des prix qui font fuir les touristes ?

La députée Fatima Tamni (Fédération de la gauche démocratique) a vivement critiqué la politique touristique du Maroc.