L’économie marocaine dopée par les MRE
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En vue de maintenir le flux des transferts de fonds de la diaspora, Bank Al-Maghrib (BAM), en collaboration avec les pouvoirs publics, a mené des actions pour diversifier les canaux de transmission et réduire les coûts de ces envois.
La diminution des coûts des transferts de fonds des MRE est considérée comme un objectif de premier ordre au Maroc, a fait savoir Abdellatif Jouahri, Wali de Bank Al-Maghrib qui s’exprimait à l’ouverture du Forum de Rabat sur la réduction des coûts de transferts de fonds de la diaspora africaine.
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Malgré une conjoncture économique difficile liée à la tension russo-ukrainienne, les transferts des Marocains résidant à l’étranger (MRE) ont progressé de 37% en 2021 et de 13% en 2022, atteignant les 8% du PIB, a-t-il rappelé, précisant que cette tendance est maintenue grâce à une série d’actions entreprises par la banque centrale et l’État. « Le Maroc a développé, depuis plusieurs décennies, une solide infrastructure bancaire s’appuyant sur une présence transnationale de proximité qui constitue un atout majeur pour l’accompagnement des Marocains de l’étranger dans leurs pays de résidence », a déclaré le gouverneur.
Dans ce cadre, des mesures ont été prises pour réduire significativement les coûts de transferts des MRE. En 2009, BAM a œuvré pour la levée de toute clause d’exclusivité liant les opérateurs internationaux de transferts de fonds à leurs partenaires au Maroc, a rappelé Jouahri. Cette disposition a permis d’installer les banques marocaines dans 27 pays du continent. Elles disposent de filiales et succursales dans 7 pays européens et d’une cinquantaine de bureaux de représentation à travers différentes régions du globe.
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Toutefois, des défis majeurs restent à relever pour favoriser l’inclusion financière des migrants a indiqué le responsable, citant entre autres, le projet de l’union européenne de suspendre l’activité d’intermédiation opérée par les filiales bancaires situées en Europe auprès de la diaspora et pour le compte de leurs maisons mères marocaines. Cette disposition, si elle est adoptée, va durcir les conditions de prestation de cette activité, s’est-il inquiété.
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