Le Maroc s’impose comme une destination touristique phare. Fin octobre 2024, le royaume avait déjà accueilli 14,6 millions de visiteurs, pulvérisant le record de l’année 2023.
Ils sont déjà près de 200.000 Marocains résidant à l’étranger à avoir traversé le Détroit, à bord de 44.000 véhicules, et ce, après à peine deux semaines du démarrage de l’opération Transit-2005.
A lui seul, le dernier week-end a enregistré la traversée de plus de 75.000 Marocains résidant à l’étranger. Les prévisions des autorités espagnoles qui tablaient sur une arrivée de plus de 10.000 passagers par jour pendant les trois derniers jours semblent largement dépassées.
Les statistiques parlent même d’une hausse de plus de 10% par rapport à la même période de l’année dernière.
Il n’en reste pas moins que la commission espagnole chargée de l’opération Transit se dit confiante. Si cette première phase annonce des chiffres supérieurs aux prévisions, les Espagnols tiennent à préciser que les 34 bateaux mis en service par les 12 compagnies maritimes qui opèrent entre le Nord du Maroc et le Sud de l’Andalousie, totalisent une capacité d’évacuation de 88.350 passagers et 21.894 véhicules par jour.
De quoi faire face à une éventuelle affluence massive des Marocains désireux de passer leurs vacances dans leur pays natal. C’est ce qui a été affirmé à l’issue d’une récente rencontre entre une délégation espagnole chargée de l’opération et le nouveau wali de Tanger, Mohammed Hassad.
Juan José López Garzón, délégué du gouvernement espagnol en Andalousie et qui a présidé cette délégation a signalé, en outre, que son gouvernement a mis en place un dispositif ayant nécessité un investissement de 7 millions d’euros.
Ce dispositif est composé de 12.989 éléments des forces de l’ordre pour veiller à la sécurité des Marocains résidant à l’étranger pendant leur transit à travers les différents ports de Sud de l’Andalousie. Un staff des assistants sociaux qui sera formé de 141 personnes alors que l’équipe médicale comptera 36 médecins et aides-soignants.
La Croix-Rouge a mobilisé, pour sa part, 421 personnes. 9 ambulances médicalisées et six centres de santé sont également prévus.
Du côté marocain, la Fondation Mohammed V a mobilisé « les effectifs nécessaires et les équipements appropriés » pour « assurer le bon accueil des Marocains résidant à l’étranger et leur offrir l’assistance administrative et médicale attendue », tout particulièrement au cours de leur transit entre l’Europe et le Maroc par voie maritime et dans les aéroports concernés.
Pour l’opération Transit-2005, la Fondation annonce le déploiement du dispositif qui couvre les sites d’Almeria et Algésiras (Espagne), de Sète et Port Vendres (France) et de Gênes (Italie). Au niveau national, la Fondation affirme avoir renforcé son action au niveau des portes d’entrée et des ports de Tanger, Nador, Al Hoceima et Bab Sebta en plus des aéroports de Casablanca et d’Oujda.
Elle dit avoir mis à la disposition de la communauté marocaine trois aires de repos équipées à Larache, au carrefour à la sortie de Taourirt et à Gzenaya sur le nouveau tronçon de l’autoroute Tanger-Asilah, mis en service cette année.
La Fondation affirme, par ailleurs, avoir mobilisé 400 assistantes sociales, médecins, cadres paramédicaux et volontaires qui sont au service et à l’écoute des Marocains résidant à l’étranger, à travers tous les sites de la Fondation et les aires de repos dotées de divers équipements pour assurer « des conditions de transit satisfaisantes au profit de nos concitoyens et les assister et leur fournir les secours nécessaires ».
Par ailleurs, il est à rappeler que les différentes compagnies maritimes qui desservent les lignes Tanger-Algésiras et Sebta-Algésiras, ont procédé depuis le 15 juin dernier à une augmentation des tarifs de l’ordre de 33% pour les passagers et 25% pour les véhicules individuels.
Les compagnies qui desservent le préside occupé de Sebta depuis le port d’Algésiras ont apporté, pour leur part, une hausse de près de 18% à leurs tarifs.
Toutefois, si du côté marocain la hausse des tarifs n’a pas été contestée, le ministère espagnol de l’Equipement, quant à lui, n’a pas encore donné son aval. La décision est toujours à l’étude car, affirme-t-on, l’une des trois compagnies qui opèrent sur la ligne assure un service public et toute hausse de tarifs devrait être avalisée par les autorités de tutelle.
Tahar Abou El Farah - Libération
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