Dans la nuit du nouvel an, de jeudi à vendredi, aux alentours de 22 heures, des adolescents jetaient des pétards dans la rue devant la maison, sourds à l’injonction d’un membre de la famille d’arrêter. Alertée par le bruit, la police débarque. Pris de peur, fait savoir La dernière heure, les jeunes étaient « rentrés chez nous pour se cacher. Ils sont trois, quatre, cinq je ne sais pas trop », a expliqué Rachid, boulanger.
Lorsque les policiers sont arrivés, « Ils m’ont poussé, ils sont rentrés dans la maison et sont montés à l’étage », a indiqué Faris, le frère de Rachid (…) J’ai entendu un coup de sonnette et le temps que je redescende, les policiers ont défoncé la porte avec un bélier, arrachant la porte et m’ont braqué », a-t-il ajouté. Certains policiers sont descendus à la cave et d’autres, sont montés à l’étage. Quand leur mère de 76 ans était sortie à cause du bruit, « ils l’ont prise par le bras en lui interdisant de sortir », détaille Rachid, soulignant, « nous avons été traités comme si nous étions des terroristes islamistes, pire, des animaux. C’est simple, c’était la Gestapo ». Au troisième étage, les adolescents qui se cachaient ont été arrêtés.
Une version que balaie la police de Bruxelles-Ouest couvrant Molenbeek, indiquant que « plusieurs jeunes, des adultes, lancent des pétards dans la rue, après le couvre-feu et pénètrent dans la maison avec l’accord des habitants ». Après avoir sonné 30 minutes durant, et devant le refus d’ouvrir, les policiers disent avoir appelé le magistrat de garde qui a donné l’accord d’entrer. « Nous sommes donc rentrés par la force », a précisé la porte-parole Caroline Vervaet. Au total, sept intrus ont été arrêtés, ainsi que les personnes qui n’habitent pas là. Hormis cela, la perquisition s’est bien déroulée s’est-elle félicitée.
Mais, cette version n’empêche pas Rachid de porter plainte. « Quand je vois dans quel état ils ont laissé ma maison et ma mère. Ils n’avaient aucun mandat », s’est-il indigné.