« Ce n’est pas du chantage », s’est défendue mercredi Schiappa, sur France info, tout en précisant que « l’objectif en soi n’est pas de réduire les visas ».
Dans ses explications, la France pointe du doigt la responsabilité des trois pays, qui « n’acceptent pas de reprendre des ressortissants ». Ils sont accusés de ne pas délivrer assez de « laissez-passer consulaires » nécessaires au retour des immigrés refoulés de l’Hexagone.
« Il y a un certain nombre d’outils qui sont à la disposition de la France et on s’en sert, a poursuivi Marlène Schiappa. Ce qui est plébiscité par les Républicains, c’est de couper les aides au développement, on ne veut pas ça. La réaction des pays concernés montre que cette décision les touche », s’est-elle réjoui.
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Dans la foulée, la réaction du Maroc ne s’est pas fait attendre. Nasser Bourita, a affiché son indignation, affirmant que cette mesure est une « décision injustifiée ».
« Le Maroc a toujours géré la question migratoire et le flux des personnes, avec une logique de responsabilité et d’équilibre entre la facilitation des déplacements des personnes […] et la lutte contre la migration clandestine », a-t-il déclaré.
Et d’ajouter que « la décision (de la France) est souveraine. Le Maroc va l’étudier, mais les raisons qui la justifient nécessitent de la précision, un dialogue, car elles ne reflètent pas la réalité. »