Au Maroc, la mère divorcée, qui obtient généralement la garde de l’enfant, n’en a pas la tutelle qui revient de droit au père. Les défenseurs des droits des femmes appellent à une réforme du Code de la famille pour corriger ce qu’ils qualifient...
Sniper de Khénifra. C’est le surnom que s’adjuge un vidéaste qui vient de mettre en ligne une vidéo en rapport avec l’affaire « Rkia Abouali ». Dans son « film », le sniper fait défiler des images nominatives montrant des témoins dans cette affaire. Ces derniers font la fête ensemble alors que devant la justice, ils avaient prétendu ne pas se connaître entre eux. « Ce n’est que le début », assure le dénonciateur qui promet d’autres vidéos beaucoup plus surprenantes. Irait-il jusqu’à mettre le contenu du CD qu’avait distribué Rkia à quelques journaux - dont Le Reporter - au début de cette année ? Tout prête à le croire. Mieux, des vidéos inédites pourraient être mises en ligne prochainement, prévient une source proche des Abouali.
Rkia, celle par qui le scandale a éclaté, est cette femme de Tighassaline qui avait filmé un juge nu, à qui elle avait soutiré des aveux compromettants et pour lui et pour bien d’autres juges. Ces révélations ont été couchées sur un CD qui a provoqué un scandale en avril dernier. Depuis, Rkia est toujours emprisonnée avec deux de ses frères (Mustapha et Mohamed) et son neveu (Safwane) au pénitencier de Sidi Saïd à Meknès. Ils sont poursuivis dans une affaire de meurtre qui aurait été commis en 2004 et qui a été ressortie, sur la base d’une lettre anonyme, juste après l’éclatement de l’affaire du CD.
L’accusation portée à l’encontre des Abouali concerne un cadavre qui a été découvert il y a trois ans dans le barrage Ahensal près de Zaouiat Cheikh.
Mohamed Bouzoubaà, alors ministre de la justice, s’était prononcé publiquement contre Rkia. Mais, le magistrat qui se trouve au cœur de ce scandale, a été suspendu de ses fonctions en gardant ses droits à la retraite. Un autre élément s’est ajouté en mai de cette année à cette affaire. Hafida, la « bonne » de Rkia a également accusé un autre magistrat d’être le père de son enfant, après une relation adultère...
Juste après ces révélations, l’accusatrice a révélé que pour la faire taire, plusieurs hommes l’ont violée, battue, menacée de mort. Ses agresseurs n’ont pas été inquiétés jusqu’à présent.
L’emprisonnement ne fait pas taire Rkia et la violence n’a pas non lus fait taire sa « bonne ». Les deux femmes confient avoir d’autres surprises pour d’autres personnalités civiles et militaires... Le tout serait gardé en secret sur d’autres CD. Ce serait peut-être là la suite que promet le sniper de Khénifra.
Le Reporter - Mohamed Zainabi
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