À l’ouverture de l’audience de ce mercredi, l’avocat de la défense a demandé que sa cliente soit autorisée à consulter un médecin pour des raisons de santé. Selon ce dernier, la youtubeuse souffre d’une « maladie mentale » et son état exige un traitement auquel elle n’a pas accès en prison. Elle aurait soumis à plusieurs reprises la demande au directeur de l’établissement pénitentiaire sans succès.
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Cette semaine encore, l’avocat Bouchaib Essoufi a demandé au juge la mise en liberté provisoire de ses clients pour le bien être de leurs trois enfants mineurs. Il a mis en avant la situation difficile de ces derniers qui ne doivent pas payer pour les fautes de leurs parents. La semaine dernière, le juge avait ordonné que les trois enfants soient placés sous la tutelle de leur tante. Mais pour l’avocat, cela entraînera chez eux de graves préjudices. « Dans quel état psychique ces enfants pourront-ils rejoindre un autre établissement scolaire dans une autre ville ? », a-t-il déclaré.
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Le substitut du procureur considère que la défense présente un tableau trop sombre de la situation. Il souligne qu’actuellement, la meilleure chose qui puisse arriver aux enfants est de rester avec leur tante et qu’ils se trouvent dans de « bonnes conditions ». Après avoir rejeté la demande de remise en liberté provisoire, le tribunal a annoncé le report du procès pour la semaine prochaine.
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Fatiha et son mari risquent gros dans cette affaire, puisque les enquêtes menées ont prouvé que la blogueuse a, de façon intentionnelle, filmé des « scènes indécentes » à son domicile et aurait procédé à leur diffusion sur la plateforme YouTube. Des vidéos qui ont suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux. Ils ont été arrêtés le 7 octobre dernier par la brigade de police de Témara.