La police a procédé à l’expulsion de la mère de famille suite à un appel signalant l’occupation illégale présumée d’une maison familiale. Deux patrouilles se sont rendues sur place pour vérifier la véracité des faits et procéder à l’expulsion de la femme, conformément aux procédures en vigueur. « Ils nous ont expulsé sans préavis et nous n’avions nulle part où aller », a-t-elle dénoncé auprès d’El Faro de Ceuta.
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La femme expulsée a expliqué qu’elle ne squattait pas les lieux, mais que la propriété faisait l’objet d’un litige familial. Elle avait alerté la police, l’informant que la famille de son compagnon décédé et propriétaire de la maison, essayait d’accéder à la maison pour la mettre à la rue. Mais à l’arrivée des policiers, la femme a été surprise de constater que « l’action était contre elle et ses trois enfants mineurs qui se retrouvent à la rue ».
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« La maison appartient au père de mes enfants, qui est décédé. Ils nous ont tout pris. J’ai déjà perdu ma maison à Las Torres et maintenant celle-ci. Je ne sais pas ce que nous allons faire », a-t-elle déclaré, désespérée. La femme de 37 ans dit avoir vécu un moment en Espagne après avoir été victime de violence sexiste de la part de son ex-mari. Après la mort de ce dernier, elle est revenue à Sebta le 27 juillet et s’est installée avec ses enfants dans cette maison où ils avaient résidé.
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« Je ne comprends pas que la police protège la famille de mon ex-partenaire plutôt que des enfants qui vont être laissés à la rue », a déploré Yusra, précisant que cette situation est très courante à Ceuta. Pour le moment, on ne sait pas si les services sociaux ont pris en charge la famille et ont pu lui trouver un logement.