Yusra et ses enfants expulsés de leur maison

31 juillet 2025 - 23h00 - Espagne - Ecrit par : P. A

Yusra Abdeltif, une femme d’origine marocaine, et ses trois enfants mineurs âgés de 15, 10 et 8 ans, ont été expulsés lundi de leur logement situé dans le quartier d’El Príncipe Alfonso à Ceuta. Ils vivent désormais dans la rue.

La police a procédé à l’expulsion de la mère de famille suite à un appel signalant l’occupation illégale présumée d’une maison familiale. Deux patrouilles se sont rendues sur place pour vérifier la véracité des faits et procéder à l’expulsion de la femme, conformément aux procédures en vigueur. « Ils nous ont expulsé sans préavis et nous n’avions nulle part où aller », a-t-elle dénoncé auprès d’El Faro de Ceuta.

À lire : Depuis Tétouan, un Marocain expulse son fils de son appartement en Espagne

La femme expulsée a expliqué qu’elle ne squattait pas les lieux, mais que la propriété faisait l’objet d’un litige familial. Elle avait alerté la police, l’informant que la famille de son compagnon décédé et propriétaire de la maison, essayait d’accéder à la maison pour la mettre à la rue. Mais à l’arrivée des policiers, la femme a été surprise de constater que « l’action était contre elle et ses trois enfants mineurs qui se retrouvent à la rue ».

À lire : Aïcha, 92 ans, expulsée de son logement à Montpellier

« La maison appartient au père de mes enfants, qui est décédé. Ils nous ont tout pris. J’ai déjà perdu ma maison à Las Torres et maintenant celle-ci. Je ne sais pas ce que nous allons faire », a-t-elle déclaré, désespérée. La femme de 37 ans dit avoir vécu un moment en Espagne après avoir été victime de violence sexiste de la part de son ex-mari. Après la mort de ce dernier, elle est revenue à Sebta le 27 juillet et s’est installée avec ses enfants dans cette maison où ils avaient résidé.

À lire : Belgique : Menacée d’expulsion à cause du comportement de ses fils

« Je ne comprends pas que la police protège la famille de mon ex-partenaire plutôt que des enfants qui vont être laissés à la rue », a déploré Yusra, précisant que cette situation est très courante à Ceuta. Pour le moment, on ne sait pas si les services sociaux ont pris en charge la famille et ont pu lui trouver un logement.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Enfant - Femme marocaine - Expulsion - Ceuta (Sebta) - Espagne

Aller plus loin

Depuis Tétouan, un Marocain expulse son fils de son appartement en Espagne

Mourad El Yassini, 53 ans, a été expulsé mardi de la maison de son père à Palma de Majorque où il réside depuis treize ans. C’est ce dernier vivant à Tétouan au Maroc qui a...

Aïcha, 92 ans, expulsée de son logement à Montpellier

Aïcha, une femme de 92 ans a été expulsée de son logement social de Montpellier (Hérault). Et pour cause, l’appartement aurait servi à des fins de trafic de stupéfiants. La...

Pays-Bas : une expulsion qui inquiète une mère célibataire marocaine

Une mère d’origine marocaine s’est vue refuser l’asile aux Pays-Bas. Elle craint de retourner au Maroc où les relations sexuelles hors mariage sont interdites et sévèrement...

Belgique : Menacée d’expulsion à cause du comportement de ses fils

Depuis plusieurs années, Khadija, 50 ans, et sa famille sont sous le coup d’une mesure d’expulsion en raison du comportement de ses fils. Actuellement, la mère de famille mise...

Ces articles devraient vous intéresser :

Alerte sur les erreurs d’enregistrement des nouveaux-nés au Maroc

L’Organisation marocaine des droits de l’homme (OMDH) a alerté le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, au sujet du non-enregistrement des nouveau-nés à leur lieu de naissance, l’invitant à trouver une solution définitive à ce problème.

Un enfant né d’un viol ouvre une brèche dans le droit marocain

Saisie par une jeune maman qui cherche à obtenir une indemnisation pour son fils issu d’un viol, la cour de cassation marocaine a rendu une décision qui va faire date.

Les Marocains de plus en plus obèses

Près de la moitié de la population marocaine (46 %) sera obèse d’ici 2035, selon les prévisions de la World Obesity Forum.

Maroc : du nouveau pour la kafala (adoption)

Présenté par le Groupe socialiste-opposition Ittihadie, le projet de loi N°5.171.22 modifiant l’article 19 de la loi N°15.01 relative à la kafala (adoption) des enfants abandonnés a été adopté à l’unanimité lundi par la Chambre des représentants.

Quand la rentrée scolaire pousse les Marocains à l’endettement

L’approche de la rentrée scolaire et la fin des vacances d’été riment souvent avec le recours aux prêts bancaires devant permettre aux parents marocains de subvenir aux besoins de leurs enfants. Et, les banques se livrent une concurrence très forte.

« Épouse-moi sans dot » : un hashtag qui fait polémique au Maroc

Le hashtag « Épouse-moi sans dot » qui s’est rapidement répandu sur les réseaux sociaux ces derniers jours, a suscité une avalanche de réactions au Maroc. Alors que certains internautes adhèrent à l’idée, d’autres la réprouvent fortement.

Maroc : mères célibataires, condamnées avant même d’accoucher

Au Maroc, les mères célibataires continuent d’être victimes de préjugés et de discriminations. Pour preuve, la loi marocaine n’autorise pas ces femmes à demander des tests ADN pour établir la paternité de leur enfant.

Booder se confie sur ses problèmes de santé

Invité sur l’émission Une heure avec… diffusée sur RFM, l’humoriste franco-marocain Booder a fait d’étonnantes révélations sur son enfance. Il a été très malade lorsqu’il était jeune.

Cosmétiques contrefaits : une bombe à retardement pour les Marocaines

Nadia Radouane, spécialiste en dermatologie et esthétique, alerte les Marocaines sur les risques liés à l’utilisation des produits cosmétiques contrefaits.

Hiba Abouk et Achraf Hakimi se retrouvent à Madrid

Un an et demi après leur divorce, Hiba Abouk et Achraf Hakimi ont été vus mardi à Madrid, en compagnie de leurs enfants, Amin et Naim.