Les autorités marocaines traquent les influenceurs

26 novembre 2024 - 11h00 - Maroc - Ecrit par : P. A

Les autorités compétentes marocaines traquent les influenceurs qui transfèrent leurs revenus en cryptomonnaie, notamment des Bitcoins, pour échapper au fisc et à l’Office des changes.

Selon Assabah, « des influenceurs auraient investi ce segment de supports électroniques qui stockent des sommes d’argent sans être liés à des comptes bancaires réels, pour y verser une partie de leurs revenus sur la toile, loin des regards du fisc et de l’Office des changes ». Pour mettre fin à cette évasion fiscale, « les autorités compétentes effectuent des procédures d’audit sur les revenus probables de ces influenceurs sur la base de leurs activités sur la toile, et les comparent à ceux déclarés et transférés sur leurs comptes réels à l’intérieur du pays ».

À lire : Traque aux fraudeurs : les influenceurs marocains dans le collimateur du fisc

Ces audits, « opérés en collaboration avec les autorités financières de certains pays européens, ciblent les activités et les circuits financiers d’une dizaine d’influenceurs, dont certains bénéficient d’une grande popularité au-delà des frontières marocaines », précise la même source, ajoutant qu’il « a été constaté que des dysfonctionnements et des irrégularités entachaient les circuits de gestion des revenus obtenus grâce aux services offerts par des influenceurs et transférés vers le secteur des cryptomonnaies, notamment le Bitcoin, dont le prix a frôlé les 100 000 dollars ces dernières semaines ».

À lire : Des influenceurs marocains impliqués dans des achats immobiliers illégaux à l’étranger

Les autorités financières compétentes traquent plus de 120 millions de dirhams que ces influenceurs fraudeurs auraient converti en cryptomonnaie. Selon un communiqué de l’Office des changes, ces derniers encourent des peines d’emprisonnement allant jusqu’à trois ans, ainsi que de lourdes amendes.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Impôts - Fraude

Aller plus loin

Traque aux fraudeurs : les influenceurs marocains dans le collimateur du fisc

La direction générale des impôts (DGI) vient d’adresser une mise en demeure aux influenceurs possédant des biens ou recevant de l’argent de l’étranger, les invitant à les...

Fin de parcours pour l’influenceur controversé « Chikha Moulinex » (Màj)

L’influenceur marocain « Chikha Moulinex » a été arrêté ce vendredi 13 décembre à Marrakech, suite à de multiples plaintes pour insultes, diffamation et atteinte à la pudeur...

Les influenceurs algériens dans le collimateur de la justice française

Une vague d’interpellations a récemment touché la communauté des influenceurs algériens, suite à des propos tenus en ligne jugés inacceptables. Trois individus se retrouvent...

Des influenceurs marocains impliqués dans des achats immobiliers illégaux à l’étranger

L’Office des changes a découvert que des influenceurs et créateurs de contenu sur Internet ont des propriétés non déclarées à l’étranger et violent les textes régissant le change.

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : du nouveau pour le paiement de certains impôts

La Direction générale des impôts (DGI) est désormais en charge de la gestion de la taxe d’habitation (TH) et de la taxe de services communaux (TSC). Cette modification structurelle dans l’administration fiscale locale a été officialisée et est...

Maroc : quand l’achat des voix s’invite dans les élections

Au Maroc, certains présidents de commune, candidats à leur succession à l’occasion de la session d’octobre, sont accusés d’avoir commencé à acheter les voix de certains élus pour garantir leur réélection.

Maroc : une amnistie bienvenue pour les entreprises

La Direction générale des impôts (DGI) a annoncé la prorogation jusqu’à fin décembre du délai initialement fixé aux entreprises inactives pour régulariser leur situation fiscale.

Maroc : des sociétés à l’étranger dans le viseur du Fisc

Les contrôleurs de l’Office des changes enquêtent sur des activités suspectes de sociétés créées par des Marocains à l’étranger, soupçonnant un blanchiment d’argent.

Maroc : du changement pour l’impôt sur le revenu foncier

La loi de finances 2023 a établi un nouveau régime fiscal en matière d’impôt sur le revenu au titre des profits fonciers. Objectif, permettre aux contribuables prévoyant de céder leurs biens immeubles ou de droits réels s’y rattachant, de solliciter un...

Appel à mettre fin à l’échange d’informations fiscales des MRE

L’Organisation démocratique du travail (OMT) a vivement critiqué la politique gouvernementale à l’égard des Marocains résidant à l’étranger, pointant du doigt une approche jugée superficielle et occasionnelle, particulièrement lors de l’accueil des MRE...

MRE et fiscalité : que change l’usage du bien immobilier ?

L’imposition d’un bien immobilier situé au Maroc dépend directement de son usage. Pour un Marocain résidant à l’étranger, les conséquences fiscales varient selon que le bien est occupé à titre d’habitation principale, loué, transmis à un proche, ou...

Impôts : le Maroc cible les résidences secondaires

Des dizaines de milliers de propriétaires de résidences secondaires au Maroc ont reçu des notifications fiscales de la Trésorerie générale du Royaume, réclamant le paiement d’arriérés de taxe d’habitation et de taxe de propreté.

Le fisc marocain enquête sur des fraudes massives

Les agents de contrôle et de recouvrement, en coordination avec le service d’analyse des risques et de programmation, relevant de la Direction générale des impôts (DGI), enquêtent sur des activités suspectes liées à la liquidation judiciaire...

Maroc : du nouveau pour le prélèvement de la TVA

Au Maroc, la Direction générale des impôts (DGI) a mis en place de nouveaux dispositifs concernant la retenue à la source de la TVA, lesquels sont entrés en vigueur le 1ᵉʳ juillet 2024.