
Le Maroc accélère la construction d’autoroutes
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L’autoroute entre Agadir et Tanger est devenue un véritable cauchemar pour les chauffeurs routiers internationaux. Victimes d’agressions à répétition, certains n’hésitent plus à parler d’une « zone de non-droit ». Plusieurs d’entre eux, excédés, envisagent désormais de porter plainte contre la Société Nationale des Autoroutes du Maroc (ADM), qu’ils jugent responsable de leur sécurité.
Il y a quelques jours, l’Association Marocaine du Transport Routier Transcontinental (AMTRI) avait déjà tiré la sonnette d’alarme. Dans une lettre adressée à la direction de l’ADM, elle dénonçait « des attaques d’une violence inouïe » perpétrées par des bandes criminelles et des migrants clandestins. Deux chauffeurs ont même été grièvement blessés à l’arme blanche en l’espace d’une semaine.
« Ce ne sont pas des cas isolés, c’est devenu notre quotidien », déplore Amer Azghino, président de l’association Amtri Maroc. « L’ADM a le devoir d’assurer la sécurité des usagers de l’autoroute, et elle ne le fait pas ! »
Les chauffeurs routiers sont contraints de s’arrêter régulièrement pour respecter les temps de repos légaux. Mais les aires de repos, souvent mal éclairées et sans surveillance, sont devenues des cibles faciles pour les agresseurs. « On nous oblige à nous arrêter, mais on ne nous protège pas », s’indigne un chauffeur ayant requis l’anonymat.
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Outre les violences physiques, les tentatives d’intrusion de migrants clandestins sont également un fléau. Pour pénétrer dans les camions, ils n’hésitent pas à forcer les scellés douaniers, ce qui expose les transporteurs à de lourdes amendes. « Chaque incident de ce type peut nous coûter jusqu’à 15 000 dirhams », précise Amer Azghino.
Pris entre le marteau et l’enclume, les chauffeurs routiers se sentent abandonnés. « Si rien ne change, on finira par refuser de prendre cette route », prévient un autre conducteur.
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