Alors qu’ils devaient se marier en octobre dernier, Danielle, une Française de 76 ans, par ailleurs militante du RN, et Fadi, 30 ans, un ouvrier tunisien sans-papiers, se sont finalement unis pour la vie samedi, à Montpont-en-Bresse, en Saône-et-Loire. Auparavant, la maire de la ville s’était opposée à leur union au motif qu’il ne s’agissait pas d’un « mariage d’amour » à cause de leur grande différence d’âge et de la situation administrative du fiancé.
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Danielle a tenté de convaincre l’élue sans étiquette qu’il ne s’agissait pas d’un « mariage blanc ». La rencontre des deux tourtereaux a lieu sur les réseaux sociaux en 2019. Ils se voient pour la première fois, deux ans plus tard. « Ça a été un coup de foudre incroyable », raconte la retraitée de 76 ans, à la télévision locale. Selon ses explications, son souhait, c’est d’être avec Fadi. « Comme je suis plus âgée et que j’ai moins d’années à vivre, je voulais être avec lui. Chaque jour sans lui est un jour perdu », confie-t-elle.
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Avant son mariage, Danielle en voulait à la mairie de sa ville. « Tu m’as fait énormément de mal, tu as gâché mon bonheur, ma vie, le plus beau jour de ma vie », a-t-elle écrit à l’élue. Celle-ci a avant tout saisi le procureur de la République, affirmant devoir acter cette union « contre son gré ». Ce dernier n’y trouvait aucun inconvénient. Anne Trontin a célébré le mariage, mais la cérémonie s’est déroulée dans une ambiance tendue, relate France 3. Elle a connu la présence d’un comité de « soutien » à la maire, dont le député de la 4ᵉ circonscription du département, Éric Michoux (UDR).