Les manifestants, des Franco-Marocains de Poitiers, accusent Claude Mangin de politiser le cas de son époux. « Un mari qui a été condamné par des tribunaux au Maroc », a souligné Bouziane Fourka, au nom du collectif. « Si elle veut la libération de son mari, il faut que ça passe devant des tribunaux », a-t-il ajouté.
Mme Mangin effectue une marche vers Kénitra, au Maroc, où son mari est détenu depuis 2010, une arrestation qu’elle attribue à son origine sahraouie dans le contexte du conflit au Sahara.
A lire : Sahara : l’Algérie va-t-elle tourner le dos au Polisario ?
Lundi, la confrontation a mené à des invectives entre les manifestants et les soutiens de Mme Mangin, séparés par la porte de l’établissement qu’un employé a brièvement verrouillée par précaution. Un échange initial entre les protestataires et les responsables du lieu s’était pourtant déroulé dans le calme, rapporte Le Télégramme.
« Dans chaque ville dans laquelle nous allons, il y a des tensions », a réagi Claude Mangin, ajoutant : « Mais c’est rarement aussi tendu qu’ici ». Elle doit quitter Poitiers mardi soir pour poursuivre sa marche vers Angoulême.