Automobile : le Maroc, pays le moins cher au monde pour la production

Avec un coût de la main-d’œuvre pour la production d’un seul véhicule ne dépassant pas 106 dollars, le Maroc arrive en tête du classement de plus de 250 usines analysées à travers le monde, établi par la société de conseil industriel et financier « Oliver Wyman » appartenant à Marsh & McLennan, grand groupe américain présent sur de nombreux services liés à la gestion des risques pour les entreprises (historiquement sur le courtage en assurance). Le royaume devance des pays comme la Roumanie (273 dollars), le Mexique (305 dollars), la Turquie (414 dollars), voire la Chine (597 dollars).

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Le Maroc est devenu une base industrielle centrale pour les constructeurs automobiles français, grâce à sa position géographique, à ses infrastructures avancées et à ses coûts inférieurs à ceux de l’Europe et de l’Asie, dans un rôle comparable à celui joué par le Mexique pour l’industrie automobile américaine depuis des décennies, estiment les auteurs du rapport. Selon leurs explications, le faible coût au Maroc se justifie par la modicité des salaires, mais aussi par une productivité élevée, la modernité des usines, la stabilité des chaînes d’approvisionnement et la simplification des conceptions.

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Le coût de la main-d’œuvre représente entre 65 % et 70 % du coût de transformation industrielle, ce qui fait de son contrôle un levier clé pour atteindre la rentabilité et renforcer la compétitivité, précise le rapport. Le Maroc doit également cette place aux modèles de production simples et intermédiaires qui réduisent le nombre d’heures d’ingénierie et abaissent le coût final par véhicule.

Le royaume progresse à un moment où l’industrie automobile mondiale fait face à d’importants défis, notamment le ralentissement de la demande pour les véhicules électriques, l’augmentation des coûts de production et d’énergie, ainsi que la montée des barrières commerciales entre les grandes puissances économiques. Le Maroc a en effet enregistré une croissance de 29 % de sa production automobile entre 2019 et 2024, contre une baisse observée dans de grands pays industriels tels que la France, l’Allemagne et l’Italie.

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Le Maroc émerge ainsi comme une structure industrielle intégrée profitant de la stabilité des coûts et de l’évolution de l’infrastructure logistique, garantissant ainsi la fluidité et la continuité de la production, note le cabinet.