Tomates : le Maroc dans le top 3 mondial

Les exportations marocaines de tomates sont passées de 570 000 tonnes en 2023-2024 à 621 000 tonnes au cours de la campagne 2024-2025, soit une augmentation de 9 % en glissement annuel et de 2 % par rapport à la campagne 2022-2023, a indiqué Ali Rougui, chef du département veille de Morocco Foodex, lors de la Tomato Conference. Au plan mondial, le Maroc est le 3ᵉ exportateur de tomates, avec 11 % de part de marché et un taux de croissance annuel moyen de 11 %. Malgré cette performance, le royaume devra redoubler d’efforts pour rivaliser avec des concurrents de taille comme le Portugal qui enregistre un taux de croissance annuel moyen de 41 %, ou la Jordanie (14 %), et dans une moindre mesure avec la France (8 %) et l’Italie (6 %) qui tentent de monter en puissance sur le marché mondial.

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Le Maroc s’est également imposé comme deuxième fournisseur de tomates de l’Union européenne, avec 24 % de part de marché, et demeure le deuxième fournisseur du Royaume-Uni. Dans les pays du Golfe, le Maroc se positionne comme le sixième fournisseur de tomates, avec 4 % de part de marché. En Afrique de l’Ouest, le royaume vient en deuxième position, détaille Ali Rougui. Le marché européen, y compris britannique, est la principale destination des tomates marocaines. Quelque 577 000 tonnes y ont été exportées au cours de la campagne 2024-2025, contre 535 000 tonnes en 2023-2024, soit une progression de 8 %. Le marché de l’Afrique subsaharienne occupe la deuxième place, avec 31 000 tonnes exportées, en hausse de 23 % par rapport aux 25 000 tonnes de la campagne précédente. Le marché des pays du Golfe vient en troisième position avec 3 000 tonnes exportées contre 2 000 tonnes pour la campagne précédente.

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En termes de segments de produits, 350 000 tonnes de tomates segmentées ont été exportées, contre 311 000 tonnes en 2023-2024, tandis que 271 000 tonnes de tomates rondes ont été exportées durant la campagne 2024-2025. Toutefois, la filière marocaine de la tomate reste confrontée à certains défis, tant au niveau de la production (pression phytosanitaire avec la propagation du Tomato Brown Rugose Fruit Virus – ToBRFV, sécheresse, précipitations excessives ou vagues de chaleur) que du commerce où la concurrence est particulièrement rude avec la Turquie, une situation à laquelle s’ajoute la volatilité des prix internationaux et une pression réglementaire environnementale. Les prévisions indiquent une baisse de la production qui passerait de 17 millions de tonnes en 2024 à 16,56 millions en 2028.