
TikTok, la nouvelle mosquée des mariages au Maroc ?
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Au Maroc, des acteurs des droits humains et spécialistes des questions familiales expriment leur vive inquiétude face à la propagation du phénomène des « mariages TikTok », qu’ils considèrent comme des occasions d’exhibition et de spectacle vidant le mariage de son caractère sacré.
L’Association Ajial Al Ghad a dénoncé ces pratiques de « déformation systématique » de l’institution du mariage, portant atteinte à l’image de la femme et de l’homme. Dans un communiqué, elle a déclaré que ces mariages TikTok célébrés en direct contribuent à la banalisation et à la désacralisation de l’institution du mariage, vidant ces unions de leur valeur humaine, émotionnelle ou sociale et laissant dans l’esprit des jeunes et des adolescents une perception réductrice du concept de famille et d’union. L’association a noté une propagation de ce phénomène au-delà des frontières marocaines, touchant les communautés marocaines résidant à l’étranger qui participent à ces mariages en direct.
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La pratique avait commencé sur YouTube, où les cérémonies de fiançailles étaient diffusées sans toutefois tomber dans le « spectacle indécent » auquel on assiste sur TikTok. Ces unions en direct s’apparentent à des enchères publiques où la dignité de la femme est marchandée, et où les valeurs religieuses sont bafouées à travers des interprétations superficielles, fait observer un membre de l’Association Ajial Al Ghad, soulignant que certains prêches ont fait allusion au mariage forcé ou à la polygamie, ce qui pourrait menacer l’équilibre psychologique et éthique des jeunes.
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L’utilisation de la plateforme chinoise pour célébrer des mariages, non seulement nuit à la sacralité du mariage, mais vide ce réseau social de tout contenu éducatif et responsable, précise le responsable, appelant à une surveillance accrue des contenus diffusés sur TikTok et portant atteinte à l’équilibre moral et culturel de la famille marocaine. Le responsable a en outre indiqué que son association prépare un rapport détaillé sur ce phénomène, qui sera transmis aux autorités compétentes. Il a insisté sur l’importance d’intégrer l’éducation numérique dans les programmes scolaires afin de préserver les valeurs morales.
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La question de l’interdiction de TikTok, suggérée par plusieurs députés marocains, devrait être abordée lors de la prochaine session du Parlement marocain, qui débute en octobre.
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