Un Belge en prison au Maroc : l’histoire d’une injustice ?

Depuis près de quatre ans, Marc purge sa peine dans une prison au Maroc, après sa condamnation pour atteinte à la pudeur. Un fait qu’il n’a pas commis, défend sa sœur Nicky. « Marc est incarcéré au Maroc depuis 2021. Il y a été condamné pour des faits qu’il n’a pas commis. Nous, en tant que famille, nous nous sentons totalement impuissants », affirme-t-elle.

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« Un amour mal choisi et une fausse accusation ont détruit sa vie », ajoute la sœur de Marc qui tient la femme d’origine marocaine de son frère pour responsable du « malheur » qui lui arrive. Le couple s’est marié en 2004. « Mon frère était fou amoureux. Mais j’ai rapidement compris que sa femme en voulait surtout à son argent. Mon frère était un célibataire aisé. Il est docteur en chimie et a toujours travaillé très dur. Il vivait en Espagne et y travaillait pour une entreprise chinoise. Avec le temps, j’ai vu qu’elle profitait de lui, mais il était tellement épris », détaille-t-elle.

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Après la naissance de leur garçon en 2017, Marc « voulait revenir vivre en Belgique pour que leur fils puisse y aller à l’école, mais elle (sa femme) préférait rester en Espagne. Cela a mal tourné et ils ont décidé de divorcer. Peu après, la femme l’a accusé d’abus sexuel. D’abord uniquement sur leur fils, puis aussi sur ses deux enfants issus d’une précédente relation. Des enfants que Marc Moerman avait pourtant élevés pendant toutes ces années. »

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Le juge de Bruges a acquitté Marc Moerman, faute de preuve d’abus sur son fils et ses beaux-enfants. Le sexagénaire a même obtenu la garde de son fils. Mais entre-temps, la femme a emmené l’enfant au Maroc. En 2021, Marc est arrêté dans le royaume où il s’était rendu pour retrouver son fils. Il sera ensuite condamné à cinq ans de prison pour atteinte à la pudeur sur son fils et ses beaux-enfants. « La condamnation au Maroc repose sur les déclarations de la femme et de ses deux enfants aînés. De plus, certaines déclarations de Marc ont été mal traduites, ce qui lui a porté préjudice », relève Ncky.

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Toutes les tentatives menées par la famille du Brugeois pour obtenir sa libération sont restées vaines. « Mon frère perd courage. […] Aujourd’hui, il n’a plus d’espoir. Les conditions dans la prison marocaine sont déplorables… », déclare sa sœur. Et de conclure : « Nous demandons à nos dirigeants de l’aide et de l’humanité. Car notre frère n’est pas un monstre. » La ministre fédérale de la Justice, Annelies Verlinden, se rendra au Maroc à l’automne et a promis d’aborder le cas de Marc avec les autorités marocaines.