
Marrakech : le piège se referme sur la kidnappeuse d’un enfant
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La journaliste Neus Sala raconte l’histoire de Nada Itrab, une jeune Marocaine aujourd’hui âgée 19 ans qui a été sauvée en mars 2014 par deux gardes civils dans une jungle bolivienne où elle a été séquestrée pendant sept mois.
Nada avait 9 ans lorsqu’elle a été enlevée par un voisin à l’Hospitalet de Llobregat (Barcelone) et emmenée en Bolivie. Elle a été obligée de se comporter comme la femme de ce dernier et forcée à travailler dans des plantations de coca. Elle écrivait en cachette son histoire dans un cahier, nourrissant l’espoir de reprendre un jour ses études. « J’en suis venue à croire que je ne méritais pas une vie meilleure. Que je n’importais à personne et que j’étais vouée à l’obscurité la plus absolue », raconte-t-elle à La Vanguardia.
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La jeune Marocaine a pu survivre aux coups, mauvais traitements, abus et agressions auxquels elle fut soumise au quotidien par ce voisin, membre d’une secte, qui l’avait réduite en esclavage après l’avoir enlevée. La mineure au moment des faits a vécu dans des conditions extrêmement dures dans la jungle. Elle ne se rappelle plus de ce qui s’est passé. « Je n’avais pas conscience de ce qui s’était passé. Je m’étais habituée à minimiser et même à idéaliser ces moments de ma vie. Je comprends que c’est ainsi que j’ai réussi à survivre. »
Après sa libération par la Guardia Civil en Bolivie et son retour en Espagne, Nada a été admise dans des centres de mineurs de la direction générale de l’Attention à l’enfance et à l’adolescence (DGAIA). Dans ces lieux, la jeune femme se sentit à nouveau abandonnée et sans protection. Elle n’a bénéficié d’aucune assistance psychologique pour se rappeler des circonstances de son enlèvement à Barcelone et des souffrances subies en Bolivie. Aujourd’hui, grâce à la journaliste Neus Sala, elle est suivie par des spécialistes qui l’aident à se reconstruire.
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Par la suite, Nada a été remise à ses parents qui avaient été condamnés pour abandon de mineurs à la suite de son enlèvement. Malgré les conditions difficiles dans la maison familiale où il n’y avait ni eau ni électricité, la jeune femme s’est accrochée à son rêve de poursuivre ses études et de contribuer à la défense des droits des enfants victimes de traite et de violence. Aujourd’hui, Nada est une étudiante en droit et relations internationales. Neus et Nada ont co-écrit un livre relatant l’histoire de la Marocaine. Un document de plus de 300 pages. Les deux femmes sont à la recherche d’un éditeur.
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