Les Marocains du monde ont transféré au Maroc près de 115,15 milliards de dirhams (MMDH) à fin décembre 2023, soit une hausse de 4 % par rapport à la même période de 2022 (110,72 MMDH), révèle l’Office des changes.
L’opération transit 2005 démarre sous bons auspices maroco-espagnols. La commission mixte maroco-espagnole chargée de l’opération de transit des résidents marocains à l’étranger (RME) par l’Espagne durant les vacances d’été, s’est réunie lundi à Grenade au Sud de l’Espagne. Elle a décidé le renforcement du dispositif d’accueil. Un plan de flotte a ainsi été mis en place qui devrait pallier les difficultés du passé et éviter les longues files d’attentes devant les points de passage maritime.
34 bateaux de 12 compagnies maritimes devraient assurer la traversée, en plusieurs rotations quotidiennes, de quelque 88.350 passagers marocains 94 véhicules par jour durant la période du 15 juin au 15 septembre 2005.
Ce point particulier est pris en compte cette année par les responsables des deux pays. Une enveloppe de 51 millions de DH aura été consacrée, selon un responsable marocain cité par l’agence MAP, aux réaménagements portuaires et à la "mobilisation tous azimuts", dans le cadre de la "politique de proximité et d’écoute" à tous les niveaux pour assurer le bon déroulement de cette massive migration d’été des RME.
La construction d’un nouveau passage à Bab Sebta, destiné exclusivement au transit des Marocains répond au souci d’assurer la fluidité des passages tout en respectant les impératifs de sécurité. Durant cet été, un effort particulier devra être consenti en termes de communication et de sensibilisation en direction des RME notamment pour lutter contre les embouteillages aux ports et pour réduire le temps d’attente à l’embarquement.
En 2004, les jours de "pointe" (fin juillet, début août à l’aller et fin août pour le retour) ont enregistré un chiffre record en termes d’affluence des voitures et des passagers qui a occasionné par exemple, le dernier dimanche de juillet, 10 heures d’attente au port d’Algesiras qui assure 70 % des traversées avec le Maroc.
Le système de vente de billets en "pool" permettant d’embarquer indifféremment dans le ferry d’une compagnie ou d’une autre afin "que ce soient les bateaux qui attendent les passagers et non le contraire" et l’intégration du port de Tarifa (près d’Algesiras) dans le dispositif, mais pour le trafic des passagers seulement, devraient aider à la fluidité des passages en 2005.
La commission mixte, que présidait Soledad Lopez, sous secrétaire d’Etat espagnol à l’Intérieur et Khalid Zerouali, gouverneur directeur de la coopération internationale au ministère de l’Intérieur, a passé en revue les effectifs qui seront mobilisés (sécurité, assistance médicale et sociale), le plan de flotte devant assurer le trafic maritime, les aménagements portuaires, la sécurité des RME sur les axes routiers et dans les aires de repos et la sûreté des navires.
Les deux parties ont examiné avec soin le plan d’action commun qui devra permettre aux immigrés marocains de circuler sur les routes espagnoles et de transiter par les ports jusqu’à leur destination finale "dans les meilleures conditions". Le plan d’action commun porte, en plus du trafic maritime, sur la sécurité, l’assistance et la logistique et une communication ciblée.
Du côté espagnol, on prévoit une augmentation des effectifs de police, de l’assistance sociale, des médecins et des ambulances ainsi que l’élargissement de deux aires de repos et d’urgence et l’amélioration de leurs infrastructures sanitaires. Le coût estimé de ce dispositif espagnol est estimé à 7 millions d’euros.
Les deux parties ont insisté sur l’importance d’une meilleure coordination sur le terrain et du contact permanent entre les intervenants des deux pays pour pouvoir réagir en temps réel à des situations d’urgence.
Un membre de la délégation marocaine cité par l’agence MAP, soulignait l’importance de la "synergie d’actions" entre les deux pays pour réussir l’opération de transit 2005.
Le Matin
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