Maroc, mauvais élève pour les droits de l’enfant

20 mai 2019 - 17h20 - Maroc - Ecrit par : Bladi.net

D’après une étude réalisée par la Fondation néerlandaise, KidsRights, en partenariat avec l’Université Erasmus de Rotterdam et l’Institut international d’études sociales, la Tunisie se positionne à la 15è place sur les 181 pays dans le monde, en matière de droits des enfants, devançant ainsi des pays comme la Norvège et le Canada, tandis que le Maroc tient la lanterne rouge dans le Magrheb.

La Tunisie vient de réaliser une performance exceptionnelle, en matière de respect des droits des enfants. Avec un score de 0,879/1, la Tunisie se retrouve à la première place en Afrique et dans le monde arabe et dépasse des pays dits développés comme la Norvège (16è), ou le Canada (49è). En Afrique du Nord, ce score réalisé par la Tunisie lui permet de supplanter ses voisins, comme l’Egypte (36è), l’Algérie (64è), la Libye (73è) et le Maroc qui ferme la marche (75è).

Il faut préciser que cette étude classe les 181 pays du monde ayant ratifié la Convention internationale de l’Onu sur les droits des enfants. Selon cette même étude, le point fort de la Tunisie est la santé (0,946/1), son point faible est l’éducation avec une note de 0,752/1. Pour sa part, l’Islande arrive en tête de peloton, avec une note globale de 0,967/0 suivi du Portugal (0,948) et de la Suisse (0,937).

Le Maroc est appelé à mieux faire

Cette étude réalisée par la Fondation néerlandaise, KidsRights vient témoigner clairement que le Maroc tient la lanterne rouge dans le Maghreb, en matière de défense des droits des enfants. Et ce, malgré les efforts que ne cesse de fournir le royaume, pour offrir à cette couche de la population un mieux-être. En effet, en dehors de ce que la Constitution de 2011 consacre dans son article 32 les droits des enfants, notamment le droit à l’enseignement fondamental, à une égale protection juridique et une égale considération sociale, et stipule leur protection, le Maroc dispose d’un Plan d’action national pour l’enfant (PANE) et d’un Programme national exécutif de la politique publique intégrée de protection de l’enfance.

Si au sujet de la pauvreté des enfants, qui constitue l’une des entraves majeures à leur épanouissement, les efforts déployés par le Royaume en faveur de la protection de l’enfance s’avèrent certes porteurs d’espoirs, il n’en demeure pas moins que les efforts dans leur ensemble, doivent être redoublés pour réduire plusieurs phénomènes sociaux dont entre autres, la déperdition scolaire, le travail des mineurs, le mariage des mineures et les enfants de la rue qui constituent eux aussi de véritables sources d’inquiétude concernant la situation des enfants au Maroc.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Etude - Enfant

Ces articles devraient vous intéresser :

Booder : « cet enfant ne passera pas l’hiver »

L’humoriste franco-marocain Booder dont le troisième épisode de sa série Le Nounou est actuellement diffusé sur TF1 se confie sur son début de vie pas facile.

« Le mariage avant l’école »

Les propos d’Abdelilah Benkirane, secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD), et par ailleurs ancien chef de gouvernement sur le mariage et l’éducation des jeunes filles font polémique.

Maroc : une école mise en vente avec ses élèves ?

Au Maroc, un agent immobilier se retrouve malgré lui au cœur d’une polémique après avoir publié une annonce de vente d’une école privée en incluant les élèves.

Alerte sur les erreurs d’enregistrement des nouveaux-nés au Maroc

L’Organisation marocaine des droits de l’homme (OMDH) a alerté le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, au sujet du non-enregistrement des nouveau-nés à leur lieu de naissance, l’invitant à trouver une solution définitive à ce problème.

Samira Saïd : la retraite ?

La chanteuse marocaine Samira Saïd, dans une récente déclaration, a fait des confidences sur sa vie privée et professionnelle, révélant ne pas avoir peur de vieillir et avoir pensé à prendre sa retraite.

Maroc : des centres pour former les futurs mariés

Aawatif Hayar, la ministre de la Solidarité, de l’intégration sociale et de la famille, a annoncé vendredi le lancement, sur l’ensemble du territoire du royaume, de 120 centres « Jisr » dédiés à la formation des futurs mariés sur la gestion de la...

Mariage des mineurs au Maroc : des chiffres qui font froid dans le dos

Au Maroc, le chemin vers l’éradication du mariage des mineurs reste encore long et parsemé d’embûches. De quoi inquiéter le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, qui plaide pour des mesures législatives plus strictes.

Au Maroc, les élèves fêtent la fin d’année scolaire en déchirant leurs cahiers

Au Maroc, des scènes des élèves déchirant leurs cahiers et livres pour annoncer la fin de l’année scolaire, se sont reproduites.

Au Maroc, les hommes font du baby-sitting, et ça ne plaît pas à tout le monde

Outre les femmes, les hommes proposent eux aussi des services de baby-sitting via des applications. De quoi inquiéter bon nombre d’internautes marocains qui s’interrogent sur la protection de l’enfance et la légitimité de ces services.

Hiba Abouk et Achraf Hakimi se retrouvent à Madrid

Un an et demi après leur divorce, Hiba Abouk et Achraf Hakimi ont été vus mardi à Madrid, en compagnie de leurs enfants, Amin et Naim.