Pénurie de médecins au Maroc : Le système de santé à bout de souffle
La pénurie de médecins persiste au Maroc. Par ailleurs, la réduction de la durée de formation en médecine suscite actuellement une vive protestation de la part des étudiants.
Maroc : les vaccinations de nourrissons à la baisse
Les parents font de moins en moins vacciner leurs nourrissons parce qu’ils craignent la contamination au coronavirus qui sévit dans le royaume. Cette situation pourrait engendrer une flambée d’infections infantiles.
Dr Afif Moulay Saïd, président de la Ligue d’information sur la vaccination, alerte sur la baisse inquiétante des vaccinations de nourrissons et les dangers auxquels s’exposent les bébés. "La vaccination systématique des nourrissons âgés de moins de 18 mois, doit se poursuivre pendant la période du covid-19, car le report ou l’omission des vaccins prévus, va exposer ces nourrissons au risque d’infections infantiles courantes, telles que la pneumococcie, la rougeole et la coqueluche", prévient-il dans un communiqué.
Selon lui, la vaccination fait partie des services minimums. "Toute interruption de ces services de vaccination, même pendant de courtes périodes, entraînera une accumulation d’individus sensibles et une probabilité plus élevée de flambée des maladies évitables par la vaccination. De telles épidémies peuvent entraîner des décès et un fardeau accru pour les systèmes de santé, déjà mis à rude épreuve par la réponse à l’épidémie du covid-19", poursuit le médecin.
Pour sa part, le professeur en pédiatrie et doyen de la Faculté de médecine et de pharmacie de Marrakech, Dr Mohamed Bouskraoui, déclare à Médias24 : "Il est clair que si on arrête la vaccination des enfants de 0 à 18 mois, nous risquons de voir réapparaître, après le covid-19, dans trois à quatre mois, des épidémies parmi les plus dangereuses pour l’enfant, des épidémies que nous avons commencé à oublier (rougeole, oreillons, coqueluche, méningites à HIB, à pneumocoque et pneumonies, rubéole et Rotavirus, etc.)".
Afin d’éviter la recrudescence des épidémies et des maladies graves, le pédiatre demande aux responsables de la vaccination au ministère d’inciter les parents et de mettre l’accent sur la nécessité de respecter le calendrier vaccinal des nourrissons jusqu’à l’âge de 18 mois.
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