Pourquoi la suppression du pass vaccinal au Maroc s’impose

5 juin 2022 - 19h00 - Maroc - Ecrit par : S.A

Dr Tayeb Hamdi, médecin spécialiste et chercheur en politiques et systèmes de santé explique en quoi l’obligation du pass vaccinal n’a plus sa raison d’être et mérite d’être supprimée.

« Le pass vaccinal n’apporte pas vraiment grand-chose à la situation épidémique », a déclaré à Hespress Dr Tayeb Hamdi, précisant toutefois que les personnes fragiles les plus de 60 ans qui ne sont pas vaccinés courent plus de risques. « Mais vu que la circulation du virus est faible, vu que dans le système de Santé, l’occupation de la réanimation est à — 0,2 % donc il n’en incombe qu’aux personnes vulnérables et non vaccinées d’assumer leurs responsabilités. Cette catégorie de gens n’a pas à faire porter son fardeau sur l’ensemble de la population dont on exigera le pass vaccinal », a-t-il expliqué.

À lire : Opération Marhaba : l’obligation d’un pass vaccinal ou d’un PCR négatif confirmée

Le spécialiste a affirmé que le risque pour la Santé publique aujourd’hui est très minime, car « on n’imagine pas de voir la réanimation être pleine demain parce que l’on n’a pas exigé le pass vaccinal ». Il a rappelé qu’en octobre dernier, le Maroc a instauré le pass vaccinal, la généralisation de la troisième dose aux 18 ans et plus et l’exigence de la troisième dose pour la validité du pass vaccinal, « ce qui n’était pas le cas partout dans le monde et la démarche de la présentation du pass vaccinal dans les lieux du travail ». Une action qui avait provoqué un effet boomerang.

À lire : Voyage au Maroc : fin du test PCR. Quid du pass vaccinal ? (Màj)

Selon le chercheur en politiques et systèmes de santé, la combinaison des quatre en un seul coup a été un problème. « On aurait dû instaurer le pass vaccinal d’une manière progressive. On souhaitait booster la vaccination, mais on l’a malheureusement freinée, d’où cet effet boomerang. Mais il y a eu également d’autres facteurs qui ont contribué à cette situation comme les fake-news ou plutôt le déluge de fake-news qui sont allés avec. En effet, les Antivax acculés, pour ainsi dire dans leur coin se sont rebiffés ainsi, d’où ce frein à la vaccination », a-t-il expliqué.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Santé - Pass vaccinal

Aller plus loin

Vaccination anti-Covid : forte demande à Sebta depuis la réouverture des frontières

Les centres de santé en Espagne font face à une forte demande de vaccination contre le Covid-19 depuis la réouverture ce mardi des frontières de Sebta et Melilla. Ceci, en...

Voyage au Maroc : fin du test PCR. Quid du pass vaccinal ? (Màj)

Présenter un test PCR avant d’entrer au Maroc n’est plus une obligation. Le gouvernement marocain vient d’opter pour l’annulation de cette condition, telle que suggérée par...

Obligation du pass vaccinal : un frein pour les voyageurs marocains

Alors que certains pays comme l’Espagne ne demandent plus le certificat de vaccination à l’entrée de leur territoire, le pass vaccinal est toujours obligatoire pour quitter le...

Opération Marhaba : l’obligation d’un pass vaccinal ou d’un PCR négatif confirmée

Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, a confirmé l’obligation pour les Marocains résidant à l’étranger (MRE) de présenter un pass vaccinal ou un test PCR négatif de...

Ces articles devraient vous intéresser :

Le Maroc perd ses talents année après année

Le Maroc fait face à une grave pénurie de médecins. En cause : l’exode médical, qui prive le pays de centaines de professionnels chaque année. Malgré une réforme législative, les médecins étrangers restent peu nombreux à vouloir s’installer dans le...

L’eau Ain Atlas mauvaise pour la santé ? les autorités répondent

Le ministère de la Santé dément catégoriquement les rumeurs concernant l’eau minérale « Aïn Atlas ». Un document falsifié, circulant activement sur les réseaux sociaux et usurpant l’identité d’une délégation ministérielle, affirmait que cette eau ne...

Cosmétiques contrefaits : une bombe à retardement pour les Marocaines

Nadia Radouane, spécialiste en dermatologie et esthétique, alerte les Marocaines sur les risques liés à l’utilisation des produits cosmétiques contrefaits.

Maroc : les scorpions s’invitent pendant les vacances

Au Maroc, alors que les scorpions, les serpents et les chiens errants font des victimes en cette période de canicule, les vaccins manquent à l’appel. Nombreux sont les hôpitaux, centres de santé et dispensaires des régions rurales qui souffrent d’une...

Une maladie menace les enfants marocains

La propagation de la maladie de leishmaniose dans plusieurs provinces marocaines préoccupe le Parlement. Une députée a interpellé le ministre de la Santé et de la Protection sociale Khalid Ait Taleb sur ce sujet.

Malade, Aïcha Mahmah expulsée par une clinique

Grâce à l’intervention du ministère de la Culture, de la Jeunesse et de la Communication, l’actrice marocaine Aïcha Mahmah a été admise à l’hôpital mardi pour recevoir un traitement et subir une opération.

L’acteur marocain Mustapha Zaari en mauvaise passe

L’acteur marocain Mustapha Zaari traverse une passe difficile en ce moment. Diagnostiqué d’un cancer de la prostate, il a été hospitalisé récemment à l’hôpital militaire de Rabat pour recevoir un traitement adéquat.

Plages au Maroc : l’embarrassante absence de toilettes publiques

Au Maroc, la plupart des plages sont dépourvues d’infrastructures sanitaires (toilettes, douches, centres de secours…). Une situation qui crée des désagréments aux touristes et aux MRE, surtout pendant la saison estivale.

Casablanca : des champs irrigués aux eaux usées

Les éléments de la Gendarmerie royale de la préfecture de Nouaceur relevant de la région de Casablanca-Settat ont procédé dimanche à la saisie des pompes à eaux illégalement installées par certains agriculteurs pour irriguer leurs terres agricoles avec...

Maroc : des avions pour transporter les malades

Le ministère de la Santé et de la protection sociale vient de lancer un appel d’offres d’un montant de 30 millions de dirhams pour la location d’avions dédiés au transport rapide des malades.