« Une analyse de la situation nous fait comprendre que certains cherchent à s’attribuer des rôles influents dans la structure de l’ordre régional et international en établissant des alliances dangereuses dans l’unique but de réaliser des acquis immédiats au détriment des nobles objectifs du système de l’action arabe commune », a précisé le chef de la diplomatie algérienne dans une allocution prononcée lors des travaux de la session ordinaire du Conseil de la Ligue arabe au niveau ministériel.
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Ramtane Lamamra parlait « des parties » qui ont « recours à l’aide et la puissance d’un ennemi historique pour attenter aux frères et s’attaquer directement aux voisins ». Il faisait ainsi allusion à la normalisation des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël qui viserait à nuire les intérêts de l’Algérie. « Si ce constat se fait manifestement et à proximité des frontières communes, nous pouvons imaginer ce qui se trame dans les coulisses », a ajouté le ministre algérien.
Depuis le 24 août dernier, l’Algérie a rompu ses relations avec le Maroc lui reprochant notamment le soutien d’Omar Hilale, représentant permanent du royaume auprès des Nations Unies, au « vaillant peuple kabyle », les déclarations du ministre israélien des Affaires étrangères lors de sa visite historique à Rabat, le soutien qu’il aurait apporté au Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK) et le mouvement Rachad, accusés d’être derrière les derniers incendies meurtriers qui ont fait des ravages dans le Nord du pays voisin.
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Ces comportements « génèrent davantage de tensions et d’instabilité dans la région et contribuent à l’exacerbation des crises actuelles. Ils nous détournent de notre première et principale cause (cause palestinienne) et la placent à un niveau en deçà des sacrifices et des souffrances du peuple palestinien et des autres peuples arabes, voire aussi son combat inlassable pour établir un État indépendant avec El-Qods pour capitale », note par ailleurs le chef de la diplomatie algérienne.