Le Maroc a imposé ses conditions dans le départ de Brahim Ghali
Le Maroc a contraint l’avion du gouvernement algérien, qui était censé assurer le retour de Brahim Ghali en Algérie après sa comparution, à faire demi-tour en plein vol.
La justice espagnole subirait de fortes pressions de la part de l’Exécutif pour rendre une décision en faveur de l’Algérie dans l’affaire Brahim Ghali, poursuivi pour « génocide, torture, viol et crimes de guerre », avec quatre généraux algériens et quelques responsables du Polisario.
L’Audience nationale, la plus haute instance pénale d’Espagne, qui veut faire la lumière sur ces crimes commis par le leader du Front Polisario, subit de fortes pressions de la part des autorités espagnoles en vue de rendre une décision favorable à l’Algérie, fait savoir Maghreb Intelligence qui rappelle par ailleurs que les relations diplomatiques entre le Maroc et l’Espagne se sont détériorées depuis l’arrivée, en avril, de Brahim Ghali sur le sol espagnol sous une fausse identité.
Selon la même source, cette information d’une probable immixtion de l’Exécutif espagnol dans le système judiciaire, met à rude épreuve l’indépendance de la justice espagnole et jette déjà du discrédit sur le jugement final que rendra l’Audience nationale dans cette affaire qui suscite beaucoup de réactions dans l’opinion publique espagnole et internationale.
Brahim Ghali est arrivé en Espagne pour des raisons purement « humanitaires », s’était défendu le gouvernement espagnol, tentant de mettre fin aux critiques et réactions des autorités marocaines et de la communauté internationale qui considèrent cet acte comme un mépris aux nombreuses victimes dans les camps de Tindouf. Ces dernières qui n’avaient cessé d’appeler les autorités espagnoles à traduire devant la justice le leader du Polisario ainsi que des responsables séparatistes et des généraux algériens pour les nombreuses violations de droits de l’homme et de viol commis.
De son côté, Brahim Ghali, qui ne voue aucun respect à la justice espagnole, refuserait de comparaître sans l’accord préalable des autorités algériennes. Le juge espagnol l’a cité à comparaître le 1ᵉʳ juin 2021, indiquant qu’en cas d’absence du prévenu, il se verra dans l’obligation de décerner contre lui un mandat de perquisition et d’arrêt international.
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