Nouvelles révélations sur l’affaire Brahim Ghali
Des révélations publiées dans un journal espagnol tendent à prouver que l’Espagne voulait éviter une crise diplomatique avec le Maroc en envisageant de transférer le leader du...
Les tensions entre le royaume et l’Espagne demeurent tendues. Le Maroc tient aux poursuites judiciaires à l’encontre du leader du Polisario, Brahim Ghali devant la justice espagnole.
« L’hospitalisation de Brahim Ghali a brisé la confiance entre l’Espagne et le Maroc au point que la crise diplomatique entre les deux pays est loin de s’apaiser », commente El Pais, expliquant que le royaume a défini une nouvelle stratégie après la crise migratoire à Ceuta. Les autorités marocaines conditionnent le dégel de la crise à l’avenir du leader du Polisario, qui devrait se présenter devant le juge de l’Audience nationale, Santiago Pedraz le 1ᵉʳ septembre, affirme le correspondant à Rabat, Francisco Peregil dans cet article consacré aux nouvelles tensions entre les deux pays.
« Nous ne voulons pas penser que Rabat conditionne la normalisation des relations à quelque chose qui n’est pas entre les mains du gouvernement », indiquent des sources diplomatiques », rappelant qu’« en Espagne il y a une séparation des pouvoirs ». Dans une déclaration au même journal, la cheffe de la diplomatie espagnole, Arancha Gonzalez Laya insiste que son pays « n’a jamais cherché cette crise, ni ne l’a alimentée. Ce que nous voulons, c’est la laisser derrière nous le plus rapidement possible ». « Nous sommes respectueux et nous voulons qu’ils soient respectueux avec nous », a-t-elle martelé.
Selon la publication, des sources du gouvernement ont confié que « l’Espagne avait l’intention d’informer le Maroc de l’accueil de Ghali, mais ce fait a été retardé parce que l’Espagne se battait alors pour que l’UE n’inclue pas le Maroc dans sa liste grise des paradis fiscaux, en transposant la récente décision du Groupe d’action financière (GAFI) sur les pays présentant des déficiences dans la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme – ce qui impliquait des obstacles dans l’accès aux organismes de crédit – et ne voulait pas mélanger les deux questions ».
Le correspondant du journal espagnol écrit par ailleurs que « le roi Mohammed VI n’a jamais renoncé à l’annexion des deux villes espagnoles (Ceuta et Melilla) de l’Afrique du Nord, mais il considère que cette tâche n’incombe pas à sa génération, mais à celle de son fils ».
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