Affaire Monguillot : un accusé marocain expulsé avant son procès

Prévu mardi 15 avril devant la cour d’assises des Pyrénées-Atlantiques, le procès de Mohamed Akrafi, logeur de Wyssem Manai et Maxime Guyennon, les meurtriers du chauffeur de bus Patrice Monguillot, tué le 5 juillet 2020 à Bayonne, a été reporté.

Mohamed Akrafi ne sera pas jugé ce mardi. Accusé d’avoir logé les deux meurtriers de Patrice Monguillot, un chauffeur de bus de 59 ans, son procès devant la cour d’assises des Pyrénées-Atlantiques a été repoussé à une date ultérieure. Et pour cause, le Marocain de 44 ans est cité dans une autre procédure judiciaire. En situation irrégulière en France, Mohamed Akrafi a été expulsé vers Casablanca le 21 mars dernier, rapporte France Bleu. Le quadragénaire a été reconnu coupable de plusieurs délits et condamné pour vols et refus d’obtempérer à Alès (Gard) en janvier 2024, précise-t-on.

Le renvoi du procès de mardi n’a pas manqué de surprendre l’avocate du Marocain, Me Sandrine Larié, qui était « prête à plaider sa cause devant la cour d’assises ». La date de la nouvelle audience n’a pas été communiquée. Mohamed Akrafi est poursuivi pour « soustraction de criminels à l’arrestation » pour avoir logé Wyssem Manai et Maxime Guyennon, les deux meurtriers du chauffeur de bus bayonnais, Philippe Monguillot. En raison de troubles psychiatriques avérés, il n’avait pas été jugé lors du procès des deux meurtriers, le 21 septembre 2023.

Âgés de 25 ans au moment des faits, Wyssem Manai et Maxime Guyennon ont été condamnés respectivement à 15 et 13 ans de réclusion criminelle par la cour d’assises des Pyrénées-Atlantiques pour avoir battu à mort Philippe Monguillot, marié et père de trois filles. Tout est parti d’une première dispute liée à un contrôle de billet, suivie d’une deuxième altercation au sujet du port du masque sanitaire. Le chauffeur, qui avait agressé l’un des meurtriers en lui portant un coup de tête, avait été roué de coups par les deux jeunes hommes. Il rendit l’âme après cinq jours de coma à l’hôpital.