Al hoceima : 25 personnes condamnées à 18 mois de prison ferme chacun

15 juin 2017 - 10h45 - Maroc - Ecrit par : Bladi.net

Le verdict est tombé hier. Vingt-cinq personnes interpellées lors des récentes manifestations qui se sont déroulées à Al Hoceima, ont été condamnées à de la prison ferme.

« Le verdict est tombé cette fin d’après-midi, vingt-cinq d’entre eux ont été condamnés à 18 mois de prison ferme », a déclaré l’avocat Mohamed Ziane à l’AFP, ajoutant que sept autres ont été condamnés à de la prison avec sursis ainsi que des amendes.

Pour l’avocat, ce verdict pourrait durcir les positions des contestataires. « Cette triste décision est de nature à alimenter encore un peu plus la contestation, ce n’est pas du tout la bonne voie pour sortir de la situation », a-t-il déploré, estimant que c’est « un refus patent de tout dialogue avec les contestataires ».

En tout, une centaine de personnes ont été arrêtées par les forces de police depuis le 26 mai, date à laquelle les autorités ont décidé de sévir contre les manifestants. Malgré ce durcissement, les manifestations continuent à Al Hoceima et dans la commune voisine d’Imzouren. Généralement, cela se passe dans le calme, mais parfois des échauffourées éclatent, notamment avec des jeunes mineurs.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Droits et Justice - Al Hoceima - Mohamed Ziane - Hirak - Manifestations à Al hoceima

Ces articles devraient vous intéresser :

Un enfant né d’un viol ouvre une brèche dans le droit marocain

Saisie par une jeune maman qui cherche à obtenir une indemnisation pour son fils issu d’un viol, la cour de cassation marocaine a rendu une décision qui va faire date.

L’appel des chrétiens marocains

La communauté chrétienne au Maroc a réitéré, à l’occasion de la célébration de la fête de Noël, sa demande d’abrogation de l’article 220 du Code pénal et de la dépénalisation du prosélytisme.

Maroc : un ministre veut des toilettes pour femmes dans les tribunaux

Le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, s’est indigné face à l’absence de toilettes pour les femmes dans les tribunaux, ce qui selon lui constitue un « véritable problème » pour les détenues.

Des Marocains célèbrent la fin des accords de pêche avec l’Europe

Sur Facebook, de nombreux internautes marocains et des spécialistes des relations maroco-européennes affichent leur satisfaction après la décision de la Cour de justice annulant les accords de pêche entre l’Union européenne (UE) et le Maroc.

Poupette Kenza : compte Instagram désactivé après des propos « antisémites »

L’influenceuse aux plus d’un million d’abonnés sur Instagram, Poupette Kenza, se retrouve au cœur d’une vive controverse après avoir tenu des propos jugés antisémites. Dans une story publiée le 15 mai 2024, elle affirmait sans équivoque son soutien à...

Vers une révolution des droits des femmes au Maroc ?

Le gouvernement marocain s’apprête à modifier le Code de la famille ou Moudawana pour promouvoir une égalité entre l’homme et la femme et davantage garantir les droits des femmes et des enfants.

Un MRE expulsé après 24 ans en France

Un ressortissant marocain de 46 ans, résidant en France depuis 24 ans, a été expulsé en février dernier, suscitant l’émoi et soulevant des questions quant à l’application de la loi Darmanin sur l’immigration.

Les cafés et restaurants menacés de poursuites judiciaires

Face au refus de nombreux propriétaires de cafés et restaurants de payer les droits d’auteur pour l’exploitation d’œuvres littéraires et artistiques, l’association professionnelle entend saisir la justice.

Annulation des accords UE-Maroc : le Polisario jubile

Le Front Polisario a salué la décision de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) annulant les accords de pêche entre l’UE et le Maroc, la considérant comme un « triomphe de la résistance ».

Corruption : des élus locaux pris la main dans le sac

Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur, tente d’en finir avec la corruption et la dilapidation de deniers publics. Dans son viseur, une trentaine de présidents de commune et de grand élus dont il a transféré les dossiers devant l’agent judiciaire...