Al Massae condamné à 6 millions de dirhams d’amende

25 mars 2008 - 19h59 - Maroc - Ecrit par : L.A

Le directeur du quotidien marocain arabophone indépendant Al Massae, Rachid Nini, a été condamné mardi à verser la somme de 6 millions de dirhams en faveur de quatre substituts au ministère public pour délit de diffamation et d’injures. Le tribunal de première instance de Rabat a condamné, en outre, le journal à verser 120.000 dirhams au profit de la trésorerie publique.

Les quatre substituts du parquet de la ville de Ksar El Kebir avaient porté plainte séparément contre le journal en question qui avait publié en novembre dernier une enquête sur une fête privée où des pratiques homosexuelles avaient eu lieu.

Le journal avait même publié une liste de mis en cause comprenant le nom d’un substitut du procureur du Roi près le tribunal de première instance de la ville.

Dans sa chronique quotidienne, le directeur du quotidien avait publiquement demandé des excuses aux substituts admettant l’erreur professionnelle liée à la nature du métier. Rachid Nini dispose d’un délai de 10 jours pour interjeter appel.

Depuis sa parution, il y a 18 mois, Al Massae est devenu le titre le plus vendu avec plus de 100.000 exemplaires par jour, soit 30% des ventes de toute la presse marocaine.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Presse - Procès - Liberté d’expression - Ksar El Kébir - Rachid Nini - Homosexualité Maroc - Al Massae

Ces articles devraient vous intéresser :

Tollé après la caricature du roi Mohammed VI par Charlie Hebdo

Le Conseil National de la Presse (CNP) a fermement condamné ce qu’il qualifie d’«  acte criminel odieux » du journal français Charlie Hebdo, l’accusant de s’attaquer directement au Roi Mohammed VI.

Le Maroc s’inquiète de « l’influence croissante des homosexuels »

Abdellatif Ouahbi, ministre de la Justice et secrétaire général du Parti authenticité et modernité (PAM), s’est exprimé une fois de plus sur l’homosexualité. Au Maroc, les pratiques homosexuelles restent punies par la loi.

Écoles françaises au Maroc : polémique sur l’homosexualité

Chakib Benmoussa, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement primaire et des Sports, s’est exprimé sur l’adoption par des institutions éducatives étrangères au Maroc de programmes promouvant l’homosexualité.

Des conseils pour les LGBT désireux de se rendre au Maroc

Habituée des voyages, une lesbienne prodigue des conseils sécurité aux membres de la communauté LGBT désireux de voyager au Maroc et dans d’autres pays comme la Russie.

Maroc : une série télévisée accusée de faire l’apologie de l’homosexualité

La série « 2 wjoh » (deux visages) aborde-t-elle l’homosexualité ? C’est en tout cas ce que semblent dénoncer de nombreux internautes sur les réseaux sociaux après la diffusion d’un extrait du teaser de la série qui sera diffusée tous les jours à 19h45...

« Comment sortir du monde ? », le premier roman poignant de Marouane Bakhti

« Comment sortir du monde ? » C’est le titre du tout premier roman du Franco-marocain Marouane Bakhti, paru aux Nouvelles Éditions du réveil en mars 2023. Il y raconte la vie, telle qu’elle vient, dans une famille biculturelle. Un récit éblouissant.

Maroc : Ahmed Assid dénonce la répression des voix d’opposition par l’astuce des mœurs

Dans un podcast, l’universitaire et activiste amazigh Ahmed Assid s’est prononcé sur plusieurs sujets dont la répression des voix contestataires au Maroc, la liberté d’expression ou encore la laïcité.

Le Magazine Marianne censuré au Maroc

L’hebdomadaire français Marianne (numéro 1407) a été interdit de distribution au Maroc, en raison d’un dessin caricatural jugé offensant pour le prophète Mohammad.

« Deux hommes ou deux femmes ne peuvent pas décider de passer leur vie ensemble au Maroc »

Dans son film Le bleu du caftan, la cinéaste marocaine Maryam Touzani aborde plusieurs sujets notamment l’homosexualité au Maroc, où les homosexuels vivent souvent cachés, dans la peur d’être découverts, et parfois dans la honte.