Ramtane Lamamra a réitéré les accusations de la présidence algérienne contre le Maroc au sujet des trois routiers algériens tués le 1ᵉʳ novembre dernier sur l’axe Ouargla-Nouakchott, à la frontière entre le Sahara et la Mauritanie. Selon les autorités algériennes, le Maroc aurait commis ce « lâche assassinat » avec un « armement sophistiqué ». Le chef de la diplomatie algérienne rappelle que son pays a déjà saisi les institutions internationales sur cet « acte de provocation du Maroc, en porte-à-faux avec les usages et le droit international », dénonçant le silence des autorités marocaines sur le sujet.
À lire : L’Algérie et le Maroc au bord de la guerre
« Devant la gravité d’un tel acte, qui est l’assassinat d’innocents, le silence n’est pas possible », a fait valoir Ramtane Lamamra, soulignant que la position définitive de l’Algérie ne dépendra pas de la réaction des instances internationales saisies. « L’Algérie restera indépendante, souveraine et transparente », a-t-il soutenu. Le chef de la diplomatie algérienne note en outre « une volonté manifeste du Maroc de porter les affrontements armés avec le Front Polisario dans les territoires libérés ». Il déclare aussi ne pas disposer « d’informations précises » sur la remise par le Maroc de 11 prisonniers algériens aux autorités algériennes.
Ramtane Lamamra a également confirmé la participation de l’Algérie à la Conférence de Paris sur la Libye qui se tient demain, vendredi 12 novembre, précisant toutefois que « les conditions ne sont pas réunies pour la participation personnelle du président de la République ». « Il y a la volonté de nos frères libyens de voir la participation active de l’Algérie à la conférence de Paris sur la Libye, à quelques semaines de l’élection prévue en Libye sœur », a indiqué Lamamra, saluant la nouvelle attitude des autorités envers l’Algérie.
À lire : Algérie-France : la crise pourrait profiter au Maroc
« Vous avez suivi la déclaration qui a été faite hier à partir du palais de l’Élysée. Contrairement à ce qui a provoqué la crise, cette déclaration porte des idées raisonnables. Ce sont des idées qui respectent l’Algérie, son histoire, son passé et son présent, et respectent la souveraineté algérienne. Aussi, le rôle de l’Algérie dans la région a été décrit comme essentiel et important et que l’Algérie est un acteur dont le rôle positif de la région est reconnu », relève Lamamra, faisait allusion à la déclaration faite mardi par le conseiller Afrique du Nord et Moyen-Orient lors d’un point de presse.