« L’Algérie a été invitée à observer l’exercice African Lion en Tunisie. Nous travaillons actuellement à confirmer si elle assistera à l’exercice », a confirmé un responsable de l’AFRICOM à Oualid Kebir, un analyste algérien, sans fournir plus de détails sur la participation d’Alger.
Le Commandement des États-Unis pour l’Afrique (AFRICOM) avait annoncé le lancement officiel de l’exercice militaire African Lion 2025, prévu à partir du 14 avril en Tunisie, avec l’Algérie parmi les pays observateurs. Alger figurait parmi les observateurs aux côtés de la Belgique, de l’Inde, du Qatar, de la République démocratique du Congo, de la République du Congo et de la Guinée équatoriale. Après cette annonce, l’Algérie semble se retirer de cet exercice militaire annuel de grande envergure.
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Ce retrait – non encore confirmé – s’explique par le fait que l’Algérie n’entretient pas de bonnes relations avec le Maroc et Israël. En février, le président algérien Abdelmadjid Tebboune avait évoqué, lors d’une interview à un média français, une possible évolution de la position algérienne vis-à-vis d’Israël, sans se pencher sur une normalisation. En août 2021, Alger a coupé les ponts avec le Maroc. Depuis, leurs relations demeurent tendues. Le pays voit d’ailleurs d’un mauvais œil l’alliance Maroc – Israël.
African Lion a débuté le 14 avril en Tunisie et se poursuivra au Maroc, au Ghana et au Sénégal à partir de mai. Au total, 10 000 soldats de plus de 40 pays, dont sept alliés de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) participeront à cet exercice militaire. Les forces impliquées testeront des capacités avancées comme le système HIMARS (HIRAIN), les nouvelles armes d’escouade NGSW, ou encore l’intégration d’exercices de cyberdéfense. Les volets humanitaire et médical seront également présents, dans un effort global de sécurité inclusive.