L’Algérie ne pardonne pas à Ahmed Raïssouni, président de l’Union internationale des oulémas musulmans (UIOM), d’avoir appelé à marcher sur Tindouf. L’Association des oulémas musulmans algériens a pris ses distances avec le prédicateur marocain en gelant ses activités au sein de l’UIOM. Elle réclame par ailleurs son départ.
« Nous, les membres algériens de l’(UIOM), gelons toute activité au sein de l’institution internationale des savants musulmans. Nous reprendrons cette activité qu’une fois des excuses claires, nettes et précises sont prononcées par le concerné (Raïssouni) ou sa démission pure et simple de cette responsabilité », a déclaré le président de l’AOMA, Abderrazak Guessoum à la chaine 3 de la Radio nationale dimanche 21 août. Aussi, a-t-il appelé « tous les savants musulmans » à appuyer sa « thèse » et à se ranger du côté de son association, « pour revendiquer le départ » du prédicateur marocain de la tête de l’UIOM.
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Dans une récente déclaration, Ahmed Raïssouni a affirmé que le peuple marocain est prêt à marcher sur Laayoune et Tindouf. « Il est prêt à y rester des semaines entières. […] Le Maroc doit redevenir comme avant la colonisation européenne, dont la Mauritanie ne faisait pas partie », a-t-il ajouté. Des propos qui continuent de susciter des réactions en Algérie mais aussi en Mauritanie.