Algérie : la fin du calvaire pour Ismail Snabi ?

1er septembre 2024 - 21h00 - Monde - Ecrit par : S.A

Le Franco-marocain Ismail Snabi, l’un des rescapés du drame de Saidia, arrêté, puis condamné en Algérie à un an et trois mois de prison pour entrée illégale sur le territoire et contrebande de véhicule, alors qu’il s’était égaré sur son jet-ski dans l’espace maritime algérien en compagnie de trois autres vacanciers, va retrouver la liberté en novembre. Il purge sa peine à la prison de Tiaret.

Ismail Snabi finira de purger sa peine en novembre. Selon les explications de son avocat, Hakim Chergui, cité par Al3omk, les autorités algériennes ont répondu à la demande des autorités françaises de transférer son client et la procédure avait déjà commencé il y a plusieurs mois. Mais tout transfert international se fait généralement de deux manières : en cas d’accord préalable entre les deux pays sur les transferts, ceux-ci sont effectués automatiquement, mais l’absence d’accord fait que le Franco-marocain attend novembre pour la fin de sa peine. En avril, il a été transféré de la prison de Maghnia vers la prison de Tiaret. Le Franco-marocain avait écopé de trois mois de prison pour entrée illégale sur le territoire le 30 août et d’un an de prison pour contrebande de véhicule, soit un total de 15 mois de prison. Son avocat avait plaidé pour la fusion des peines comme l’exige la loi, mais il n’a pas obtenu gain de cause. « Initialement, Ismaïl Snabi a été condamné par la justice algérienne à trois mois de prison ferme pour entrée illégale et à douze mois ferme pour contrebande de véhicule. Les deux peines, totalisant quinze mois, n’ont pas été fusionnées. Aucune démarche n’a été entreprise pour les combiner, ce qui aurait réduit la peine de prison à un an. Depuis son incarcération, 7 mois sont passés, il lui reste 8 mois de détention à purger », expliquait en avril dernier l’avocat du contrôleur technique automobile vivant avec sa famille à Clichy-sous-Bois, en France.

À lire :Algérie : le Marocain Ismaïl Snabi transféré dans une autre prison

Le 29 août 2023, la marine algérienne a tué deux des quatre jeunes vacanciers – trois Franco-Marocains et un Marocain – qui s’étaient égarés sur leurs jet-skis dans l’espace maritime algérien près de la station de Saïdia. Un pêcheur a retrouvé le corps de Bilal Kissi, âgé de 29 ans, et ressortissant franco-marocain, flottant du côté marocain. Le corps d’Abdelali Mchiouer, âgé de 40 ans et de nationalité marocaine, a été repêché le lendemain dans les eaux algériennes et dirigé vers la morgue de Tlemcen. Sa famille a rencontré de grandes difficultés, ainsi que des provocations et du chantage, pour rapatrier sa dépouille dans sa ville natale d’Oujda. Touché, Smail Nabi, également Franco-Marocain, a été arrêté et détenu par l’Algérie qui l’accuse d’être entré illégalement sur son territoire jusqu’à sa condamnation. Quant à Mohamed Kissi, il a été sauvé par les garde-côtes marocains qui étaient à leurs recherches.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : France - Algérie - Droits et Justice - Saidia - Prison - MRE

Aller plus loin

Franco-marocains tués à Saïdia : l’Algérie condamne l’un des rescapés

La justice algérienne a condamné l’un des rescapés de la tragédie de Saïdia, blessé, arrêté puis détenu par l’Algérie. De quoi provoquer l’étonnement du Conseil national des...

Ismaïl Snabi, otage de l’absurde en Algérie

Ismaïl Snabi, Français d’origine marocaine âgé de 28 ans, a enduré un calvaire inimaginable en Algérie. Ce qui devait être de simples vacances entre amis s’est transformé en un...

Smail Nabi emprisonné en Algérie : sa famille se bat pour sa libération

Quelques mois après le drame de Saïda, le Franco-marocain Smail Nabi, l’un des rescapés arrêté, puis condamné en Algérie, vit dans des conditions carcérales pénibles. Sa famille...

Disparitions forcées en Algérie : des Marocains demandent des comptes

Dans une correspondance adressée au ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, ainsi qu’à la délégation ministérielle...

Ces articles devraient vous intéresser :

Cinq avantages fiscaux que les MRE ignorent souvent

La fiscalité marocaine prévoit plusieurs mesures favorables pour les Marocains résidant à l’étranger (MRE). Pourtant, beaucoup passent à côté de ces dispositifs qui permettent d’économiser des milliers de dirhams. Voici cinq avantages méconnus mais...

Maroc : mères célibataires, condamnées avant même d’accoucher

Au Maroc, les mères célibataires continuent d’être victimes de préjugés et de discriminations. Pour preuve, la loi marocaine n’autorise pas ces femmes à demander des tests ADN pour établir la paternité de leur enfant.

Des ferries géants (GNV) pourraient bientôt desservir le Maroc

GNV vient de lancer la commande de quatre grands navires auprès du Chinois Guangzhou Shipyard International (GSI). Ils pourraient desservir le Maroc.

L’Europe veut bloquer les transferts des MRE

L’Union européenne veut mettre fin au transfert de fonds des Marocains résidant en Europe vers leur pays d’origine via les banques marocaines présentes sur le continent.

Voiture de location ou empruntée : les règles douanières pour les MRE

L’entrée au Maroc d’un véhicule immatriculé à l’étranger et conduit par une personne qui n’en est pas le propriétaire est une situation administrative très encadrée.

Données bancaires des MRE : Le Maroc négocie avec l’OCDE

Le Maroc est en pourparlers avec l’UE en vue d’une application harmonieuse du traité OCDE/G20 sur l’échange automatique des données bancaires à des fins fiscales.

Le Maroc veut le retour des MRE

Le Maroc met les moyens pour faire revenir ses cerveaux. Une enveloppe budgétaire conséquente, et inédite, vient d’être spécifiquement allouée pour inciter les compétences marocaines expatriées à contribuer à l’effort national de recherche et...

MRE et fiscalité : que change l’usage du bien immobilier ?

L’imposition d’un bien immobilier situé au Maroc dépend directement de son usage. Pour un Marocain résidant à l’étranger, les conséquences fiscales varient selon que le bien est occupé à titre d’habitation principale, loué, transmis à un proche, ou...

Les adieux interdits dans les aéroports marocains

Au Maroc, il n’est toujours pas possible de dire au revoir à un proche, à un Marocain résidant à l’étranger (MRE) ou à un voyageur à l’intérieur de la salle d’embarquement de l’aéroport. Une mesure à laquelle les familles marocaines s’opposent.

Douane marocaine : cinq cas où les MRE ne paient pas de taxes

Les voyageurs, y compris les Marocains résidant à l’étranger (MRE), bénéficient de certaines exonérations fiscales prévues par le Code général des impôts. Voici cinq cas concrets où vous n’avez rien à payer.