AmCham : Il fait bon investir au Maroc

20 septembre 2004 - 23h03 - Economie - Ecrit par :

Dans le cadre de la stratégie de la Chambre de commerce des Etats-Unis d’Amérique à Casablanca (AmCham) visant l’amélioration de l’environnement des affaires au Maroc et le renforcement des liens de partenariat entre investisseurs marocains et américains, une enquête s’inscrit a été diligentée.

Les enquêteurs ont formulé 90 questions portant sur l’environnement des affaires en général, l’infrastructure, les systèmes fiscal et légal, la main-d’œuvre, le système d’éducation, les agences gouvernementales, et l’accord de libre-échange (ALE) Maroc-USA. Présentant, jeudi 16 septembre à Casablanca, les grands volets du sondage, réalisé en 2003, le président de l’AmCham, Laurent R.Dewitt, a indiqué que cette enquête qui a porté sur 131 entreprises de différentes tailles et nationalités , fait ressortir une amélioration non négligeable de l’environnement des affaires depuis 2001.

Selon les résultats de ce sondage, la perception des dirigeants d’entreprise sur les affaires et l’investissement au Maroc a changé dans le bon sens : 85 % des sondés ont été satisfaits d’avoir investi au Maroc contre 61 % en 2001 et 71 % sont prêts à accroître leurs investissements au Royaume, pour exploiter les atouts de l’économie marocaine. Concernant les accords de libre-échange, 80 % des entrepreneurs interrogés ont estimé que les accords signés avec l’Union européenne auront un impact positif majeur sur leurs entreprises, contre 61% pour l’ALE avec les Etats-Unis.

Pour les relations avec les agences gouvernementales, les résultats du sondage font état de progrès notables dans ce domaine entre 2001 et 2003, surtout au niveau de la douane, devenue très efficace. Des évolutions importantes ont été réalisées au niveau des infrastructures et du coût des intrants entre 2001 et 2003.

S’agissant du système fiscal, les dirigeants d’entreprise interrogés ont signalé une charge fiscale excessif, considérant que le système de taxation constitue un frein à l’embauche, qui s’ajoute à un système juridique inefficace et vulnérable. Les sondés estiment également que le système d’éducation au niveau du lycée ne répond pas à leurs besoins de façon adéquate.

Ces résultats viennent confirmer ceux publiés par la Banque Mondiale, la Société financière Internationale (SFI) et Oxford University Press. Dans le très attendu Doing Business 2005, rapport annuel analysant l’impact du cadre juridique et réglementaire sur le climat des affaires en passant en revue ce qui se fait dans 145 pays dont le Maroc, les auteurs ont souligné l’importance des réformes opérées au Maroc en terme de simplification des formalités administratives et juridiques. Le rapport classe ainsi le Maroc parmi les cinq premiers pays au monde où les réformes ont été spectaculaires, au titre de l’année 2003, en appuyant ce constat par le nombre de créations d’entreprises, qui a progressé de 21 % en 2003.

Les quatre autres pays sont la France, la Turquie, la Slovaquie et l’Ethiopie. Au Maroc, les experts ont dénombré cinq formalités à accomplir pour la création d’une entreprise, un des chiffres les plus bas, surtout si l’on sait que, dans d’autres pays, même développés, la création et l’enregistrement d’une nouvelle entreprise est plus laborieux. Pour les délais nécessaires à la création d’une entreprise, la performance du Maroc est aussi très respectable, avec une durée moyenne de 11 jours. À titre d’exemple, 58 jours sont nécessaires au Mexique, 43 en Egypte, 14 en Tunisie et 54 en Grande-Bretagne ! Le rapport explique cette performance du Maroc, entre autres, par l’instauration des Centres régionaux d’investissements (CRI), assimilés à des guichets uniques.

Bensalem Fennassi - Aujourd’hui le Maroc

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Investissement - États-Unis - Chambre de Commerce et d’Industrie

Ces articles devraient vous intéresser :

Achraf Hakimi transforme son amour du Maroc en bijou

Après l’hôtellerie, Achraf Hakimi, latéral droit marocain du PSG, qui a fraîchement décroché sa première Ligue des champions, investit dans la joaillerie, en donnant vie à un collier qui rend hommage à ses racines marocaines.

Les MRE financent l’économie marocaine, mais restent exclus du jeu politique

S’ils pèsent économiquement à travers les transferts d’argent et les investissements au Maroc, les Marocains résidant à l’étranger (MRE) ne pèsent pas encore politiquement. Et pour cause…

Une aide méconnue pour les MRE qui veulent créer une entreprise au Maroc

Créer son entreprise au Maroc en tant que Marocain résidant à l’étranger (MRE) peut s’avérer complexe, notamment sur le plan financier. Pour encourager les investissements de la diaspora, l’État marocain a mis en place un mécanisme spécifique : MDM...

Le Maroc courtise l’argent des MRE, mais ignore leurs revendications politiques

Le récent remaniement ministériel a confirmé le peu d’intérêt du gouvernement pour les revendications de la communauté marocaine établie à l’étranger. Malgré les appels à la création d’un ministère dédié, le gouvernement n’a pas jugé bon de répondre à...

Des centaines de milliards de dirhams pour transformer le Maroc

Le Maroc accélère la transformation de ses infrastructures dans la perspective de la Coupe d’Afrique des nations 2025 et de la Coupe du monde 2030. Des investissements importants sont mobilisés pour soutenir les projets d’envergure en cours et à venir.

Le Maroc face à une pénurie de main-d’œuvre

C’est un constat pour le moins inattendu qu’a livré le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, devant la Chambre des conseillers : malgré une dynamique économique positive et des chantiers qui essaiment à travers le pays, le Maroc peinerait à trouver de...

Vols chers, procédures lourdes : les raisons d’un désamour des MRE

Des groupes parlementaires critiquent le ministre de l’Investissement et de la Convergence des politiques publiques, Karim Zidane, à cause de ce qu’ils ont qualifié de participation « faible » des Marocains du monde aux investissements.

Mohammed VI : un discours centré sur les MRE

Dans son discours à l’occasion du 49ᵉ anniversaire de la Marche verte, le roi Mohammed VI a annoncé une réforme dans le mode de gestion des affaires des Marocains résidant à l’étranger (MRE). Ceci, en vue de mieux répondre aux besoins de cette communauté.