Tarifa se plaint de l’arrivée massive des MRE
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Au Maroc, certains touristes n’arrivent pas à passer les vacances estivales dans des hôtels en raison des prix exorbitants ou « exagérés » pratiqués par ceux-ci. L’arrivée massive des Marocains résidant à l’étranger (MRE) pendant les mois de juillet-août serait en partie la cause.
Nombreux sont les hôtels qui font grimper les prix de leurs services pendant les vacances estivales. Une pratique devenue traditionnelle qui s’observe chaque année dans toutes les villes marocaines. Marrakech, Agadir et Tanger sont en tête des villes où les prix des nuitées sont exorbitants, parfois dans des établissements hôteliers qui ne portent pas bien leur nom d’hôtels 4 ou 5 étoiles. Cette année, la hausse importante des produits de consommation et du gasoil vient aggraver la situation.
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« Ce problème s’explique par plusieurs facteurs, entre autres l’afflux des touristes pendant les mois de juillet-août, en particulier les MRE, indique à Hespress un opérateur touristique. Face à cette forte demande boostée par les MRE, on a une offre touristique au Maroc qui répond à tous les niveaux. » Selon ses explications, le touriste en quête du luxe le trouve, et celui qui recherche des prix abordables les trouve aussi. « A côté des hôtels, le Maroc dispose des auberges. Cette diversité est la vraie richesse de l’offre touristique marocaine », a-t-il souligné, insistant sur le fait que « les offres touristiques au Maroc doivent rester standards et valorisées dans l’esprit des clients, car un tourisme économe et bon marché ne contribuera pas à construire un secteur générateur de revenus ».
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Lahcen Haddad, ancien ministre du Tourisme, ne partage pas cet avis. En « évoquant les prix élevés des services touristiques, nous devons penser essentiellement à comment les rendre accessibles au citoyen marocain, car l’étranger est capable de supporter les dépenses parce qu’il choisit à l’avance les hôtels où il va passer ses vacances », a-t-il souligné, estimant que les stratégies nationales liées au tourisme ne doivent pas se concentrer sur l’aspect quantitatif (le nombre de touristes qui viendront au Maroc). Selon lui, l’idéal serait de « se concentrer sur leur valeur ajoutée ».
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Les hôtels ont, eux aussi, leur partition à jouer. « Les hôtels marocains sont tenus, à leur tour, de fournir des services au niveau du dévouement à cette image et à ces stratégies qui permettraient de réaliser le développement économique à travers le secteur du tourisme », a analysé l’ancien ministre, faisant remarquer que « le nombre de touristes qui viendront au Maroc n’est pas le point principal, mais plutôt la valeur qu’ils apporteront, les revenus qu’ils créeront et la promotion qu’ils ajouteront au pays. »
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