Les propriétaires des hôtels et auberges devront penser à cette option afin d’encourager le tourisme national et d’inciter les Marocains à la préférence nationale. La baisse des prix au niveau des établissements hôteliers et auberges, "n’est plus un choix mais une nécessité", martèle Zoubir Bouhout, directeur du Conseil provincial du Tourisme à Ouarzazate.
Selon ses explications, la baisse des prix s’impose pour deux raisons. La plus importante est que cela permettra au secteur du tourisme de survivre et de récupérer, après la perte de près de 64 milliards de dirhams enregistrée durant la période de crise sanitaire qui dure depuis déjà 3 mois.
“Là, les frontières du Maroc et même au niveau international, sont fermées. En plus, chaque pays cherche à garder ses citoyens. Maintenant, il faut qu’il y ait un effort considérable de la part des professionnels du secteur et des promoteurs en faveur du consommateur marocain. C’est-à-dire, qu’il y ait une baisse conséquente des prix, en plus des mesures de sécurité sanitaire qui doivent être prises au préalable, pour que chaque citoyen marocain qui souhaite voyager, le fasse en toute tranquillité et en sachant que l’établissement où il va loger respecte les normes sanitaires", explique ce professionnel du secteur.
"Il y a une classe moyenne qui se dirige chaque été, ou même en milieu d’année, pour passer les vacances à l’étranger. En 2019, les Marocains ont dépensé quelque 20 milliards de dirhams. Sur 10 ans, c’est 125 milliards. Le chiffre n’a cessé d’augmenter de 2010 à 2019", ajoute-t-il, estimant que "si cet argent était investi au Maroc, le secteur se porterait mieux".
Par ailleurs, le Directeur du CPT d’Ouarzazate a fait savoir qu’un référentiel sanitaire destiné au secteur du tourisme, est en cours de préparation.