Le vaccin AstraZeneca est au cœur d’une nouvelle polémique au sein de l’Union européenne, et pourrait ne plus faire partie des commandes en vaccin des pays de cette zone. C’est l’annonce faite ce vendredi par la ministre française de l’Industrie, Agnès Pannier-Runacher, s’appuyant sur le refus du Danemark d’utiliser le vaccin suédo-britannique.
« La décision n’est pas tranchée mais la probabilité est plus grande » que l’Europe ne fasse pas de nouvelles commandes, a indiqué sur RMC, la ministre française de l’Industrie. Elle signale que des discussions sont déjà entreprises avec Pfizer/BioNTech et Moderna pour de nouvelles commandes.
En termes de perspectives, la ministre annonce pour le deuxième semestre de l’année en cours, des nouveaux vaccins dont Novavax, Sanofi, qui, explique Mme Pannier-Runacher, sont des protéines recombinantes qui ont de très bons résultats. « Et nous avons 50 ans de recul sur ce type de technologie. Donc nous allons voir beaucoup de doses sur différentes plateformes permettant de répondre à l’ensemble des besoins », explique-t-elle.
Cette semaine, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a fait observer que Pfizer-BioNTech s’était « révélé un partenaire fiable » qui a honoré ses engagements et se montre réactif face aux besoins des pays contrairement à l’université d’Oxford qui éprouve d’énormes problèmes de livraison du vaccin AstraZeneca.
De son côté, le Danemark est le seul pays européen qui poursuit sa campagne de vaccination sans le vaccin AstraZeneca soulignant qu’il provoque des effets secondaires « rares » mais « graves » malgré les feux verts du régulateur européen et de l’OMS pour l’utiliser.