Maroc : carton plein pour le financement "halal"
Au Maroc, le financement participatif tourne autour de 11,84 milliards de dirhams (+50,7%) à fin septembre dont 10,09 milliards de dirhams pour le secteur de l’immobilier....
Le marché immobilier reprend timidement après avoir été durement touché par la crise sanitaire liée au coronavirus. Les taux immobiliers sont, pour le moment, à des « niveaux intéressants ».
Les transactions sont passées de moins de 5000 ventes en mars et avril pour atteindre 20 000 depuis juin et la sortie progressive du confinement, rapporte L’Économiste. Toutefois, les ventes ne sont pas encore à leur niveau pré-coronavirus. « Il n’y a pas eu d’annulations massives des préventes et on ne peut que s’en réjouir à ce stade. De nombreux acquéreurs ont finalisé leurs transactions à la sortie du confinement. Nous aurions pu avoir un scénario plus sombre », fait savoir Idriss Bensmail, membre du directoire, directeur général adjoint BMCI.
Cependant, la demande n’est pas encore explosive comme le souhaitent les professionnels du secteur. La raison ? Bon nombre d’acheteurs comptent faire des transactions après l’entrée en vigueur de la loi de finances rectificative qui prévoit une baisse de 50% des droits d’enregistrement sur les biens ne dépassant pas 2,5 millions de DH.
Autre raison évoquée : les taux d’intérêt à pratiquer dans les prochains mois. Les banques ont appliqué en moyenne 4,39% au 1ᵉʳ trimestre 2020, en baisse de 0,31 point par rapport à la même période l’année dernière et de 0,09 point par rapport au 4ᵉ trimestre 2019. Quant à la banque centrale, son taux directeur est désormais fixé à 1,5%, soit une réduction de 0,75 point.
« Le client qui avait un accord de crédit à 5% attend que les taux baissent pour acheter. C’est quelque chose qui est de nature à accélérer ou à freiner les transactions », explique Ghali Chraibi, directeur général de Cafpi. « La baisse du taux directeur sera prise en compte dans le calcul des taux débiteurs immobiliers, ce qui constituera un des facteurs de stimulation de la reprise des transactions immobilières », explique, pour sa part, Idriss Bensmail.
Quoi qu’il en soit, c’est la fin des reports des échéances qui donnera une tendance sur les impayés. « Les taux immobiliers restent actuellement à des niveaux intéressants. En revanche, il faudra surveiller le comportement des banques face à la dégradation de la situation économique », préconise M. Chraibi.
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