La demande de rapatriement de cette jeune femme, qui avait regagné la Syrie en 2013, date de plusieurs années, rapporte 7 sur 7. Les conditions de détention de cette Belge, dans le camp d’Al-Roj, sont "délétères, les humiliations et violences y sont fréquentes et l’état de santé de la plaignante se dégrade en raison d’éclats d’obus logés dans son corps", alertent ses avocats bruxellois, Nicolas Cohen et Christophe Deprez.
Le Comité des Nations Unies contre la torture, un groupe d’experts chargé de contrôler l’application de la Convention contre la torture dont la Belgique est signataire, a reçu la plainte de la jeune femme. Il entend prendre des mesures urgentes et provisoires devant faciliter son rapatriement, en attendant d’examiner s’il y a eu, oui ou non, violation de cette Convention.
Selon Christophe Deprez, l’un des avocats de la Belge, "une décision sur le fond pourra prendre une année, voire davantage". Toutefois, les mesures du comité constituent "un important pas en avant dans le dossier des ressortissants européens retenus dans les camps syriens", fait-il observer.
Condamnée par défaut en Belgique, pour participation aux activités d’un groupe terroriste, la jeune femme s’était opposée à ce jugement. Son souhait, c’est de se présenter à son nouveau procès.