Violences policières sur Mounaim : la justice classe l’affaire

10 juin 2021 - 09h40 - Monde - Ecrit par : S.A

Les policiers accusés de violence policière sur Mounaïme, un jeune homme de 19 ans, après la manifestation Black Lives Matter organisée en juin 2020 ne seront plus inquiétés. Et pour cause, la plainte de la victime a été classée sans suite.

Le parquet de Bruxelles a classé sans suite la plainte de Mounaïme, jeune homme frappé par des policiers après la manifestation Black Lives Matter organisée le 7 juin dernier près du Palais de Justice de Bruxelles en juin 2020, rapporte RTBF. À l’époque, une vidéo avait été filmée par son frère et publiée sur Twitter au soir de la manifestation. Dans cette vidéo, on voyait la victime, visage tuméfié, voix chevrotante qui expliquait avoir été «  tapé  » et «  insulté  » par cinq policiers. Sa participation à la manifestation sera pacifique jusqu’à ce qu’elle ne dégénère en émeutes aux abords de la Porte de Namur.

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Mounaïme sera arrêté parmi des dizaines de jeunes, emmené à la caserne d’Etterbeek avant d’être libéré. Conduit à l’hôpital, les médecins qui l’ont soigné ont diagnostiqué des hémorragies internes. Le jeune homme dépose alors plainte deux jours plus tard auprès du Comité P. Une plainte classée sans suite un an plus tard. Malgré les multiples auditions, « il n’a pas été permis d’identifier formellement le ou les auteurs des faits », précise le parquet de Bruxelles. De quoi faire réagir son avocat.

Selon Guillaume Lys, l’équipe responsable de l’intervention de son client a été identifiée. « On a une personne qui correspond totalement à la description qui en a été faite par mon client. […] Sa version n’a jamais varié. Dès sa première audition, il a donné une version très précise des choses, une description détaillée des habits des policiers, de la camionnette… Des éléments qui ont pu être vérifiés. Personne n’a jamais mis en doute la crédibilité de ses déclarations », a indiqué l’avocat, estimant que Mounaïme et sa famille peuvent se constituer partie civile pour demander la reprise du dossier par un juge d’instruction.

En attendant une éventuelle reprise du dossier, lse Van de Keere, porte-parole de la zone de police de Bruxelles Capitale-Ixelles a fait savoir que l’enquête interne avait été « interrompue en attente d’une décision judiciaire ».

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