Le meurtre d’un Français jugé au Maroc

15 mai 2006 - 08h52 - France - Ecrit par : Bladi.net

L’ultime audience du procès de l’assassin présumé de Benjamin Vanseveren, un touriste français de 17 ans poignardé à Fès, au Maroc, en février 2005, doit avoir lieu ce lundi. Le père de la victime se bat pour que soit reconnu le caractère religieux du meurtre.

L’ultime audience du procès de l’assassin présumé de Benjamin Vanseveren, ce touriste français de 17 ans poignardé à Fès en février 2005, doit avoir lieu ce lundi. "Sauf surprise, lundi, le procureur présentera son réquisitoire et les avocats leurs plaidoiries puis le jugement sera mis en délibéré", a indiqué l’avocat de la partie civile, Me Majda Loukili.

Mais le père de la jeune victime, Eric Vanseveren, un cadre bancaire de 48 ans, interrogé samedi à Montauban peu avant son départ pour le Maroc, a rappelé sa certitude, basée sur le dossier de l’instruction et sur son enquête parallèle, de "la connotation islamique du meurtre" de Benjamin. Abdelilah Al Meziane, un habitant de Fes de 29 ans, a été interpellé juste après le crime et a reconnu les faits. Il encourt la peine de mort.

Quatre témoins absents

Eric Vanseveren a déploré que lors de l’audience précédente, le 6 mars à Fès, la justice marocaine n’ait pas autorisé son avocat Me Jean-Lou Lévi à plaider en français avec l’assistance d’un traducteur et ait refusé la demande de la partie civile de citer quatre témoins. Eric Vanseveren avait demandé l’audition d’un religieux susceptible d’avoir influencé le jeune assassin, des deux policiers ayant dressé les procès-verbaux initiaux "en particulier ceux effectués à l’occasion de rafles dans les milieux islamistes dans la journée suivant l’assassinat", et d’un journaliste qui avait évoqué la piste islamiste.

Le juge Mohamed Dahmani avait motivé son refus en expliquant que ces officiers de police, qui ont instruit le dossier et rédigé les procès-verbaux, sont tenus au secret. Il avait en outre refusé de convoquer le journaliste Mohamed Boudarham, rédacteur au quotidien Libération au moment de l’assassinat, soulignant que celui-ci n’était pas présent sur les lieux du crime, et que "ses opinions et déductions ne regardent que lui".

"Que la justice suive son cours normalement "

"Nous espérons que la situation va se dénouer, que la justice marocaine fera le nécessaire pour sortir la tête haute de ce procès (...), je recherche simplement à ce que la justice suive son cours normalement en ayant étudié toutes les pistes, ce qui n’a hélas pas vraiment été fait, après elle appliquera le code pénal marocain", a expliqué Eric Vanseveren.

Source : TF1

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