« Monsieur Gims a le droit de ne pas aimer qu’on lui souhaite bonne année, ni même une bonne journée, mais de là à engager tous les musulmans et l’islam c’est une autre affaire », a réagi Tareq Oubrou sur BFMTV. « Les muslims (musulmans, NDLR), on a la même conviction, arrêtez avec cela. […] S’il vous plaît avec les ‘bonne année’, ‘Nouvel An’, laissez-moi, vous savez bien que je n’ai jamais répondu à ça, et vous continuez à m’en envoyer jusqu’en janvier, février. […] Ce sont des muslims qui m’envoient ça, la plupart du temps. Les frères, ne faites pas ça », a dit l’interprète de « c’est comme ça », converti à l’islam en 2004.
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Gims « n’a pas la légitimité. Qu’il reste dans le domaine qu’il maîtrise et qu’il laisse le droit canonique et la théologie aux gens qui sont compétents. De tout temps l’islam a su intégrer les codes culturels de politesse, de vivre ensemble », estime l’imam, ajoutant que « tant qu’on souhaite aux autres une bonne vie, une bonne année et une bonne journée, ça relève fondamentalement d’une éthique élémentaire universelle, que l’islam approuve ».
La référence faite aux compagnons du prophète n’a pas plu au responsable religieux : « […] On ne peut pas convoquer les compagnons et la tradition quand cela nous arrange, et quand cela nous arrange pas on fait ce qu’on veut, un peu de cohérence. Personnellement, je pense que ce discours n’est pas fanatique, mais il inspire le fanatisme et le séparatisme. C’est un embryon de séparatisme, ça commence par l’ordre du détail et finit par la violence. »