Amine Hachimy souffre d’une pathologie qui le contraint à se déplacer en fauteuil roulant électrique (une affection du système nerveux central) et dont le traitement est disponible en France. À l’âge de 13 ans, il quitte le Maroc pour la Métropole. Aujourd’hui, il est en classe de terminale, au lycée d’enseignement adapté pour handicapé moteur d’Eysines. Il compte poursuivre son cursus scolaire et se faire soigner à Bordeaux, mais se heurte à une énorme difficulté. La préfecture de la Gironde a refusé en février dernier de lui accorder un titre de séjour, fait savoir Sud Ouest.
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Pourtant, son médecin neurologue a insisté sur la nécessité pour Amine de suivre son traitement sans interruption. « Amine bénéficie d’un traitement médicamenteux indispensable, sans lequel son état neurologique est susceptible de se détériorer. Toute interruption de cette prise en charge pourrait avoir des conséquences néfastes sur sa santé et son évolution générale. » De plus, le jeune Marocain est décrit comme un élève brillant, qui possède un excellent niveau en français, ce « qui lui vaut d’être diplômé d’études en langue française ».
Son avocat peine à comprendre ce refus de la préfecture de la Gironde. « Il s’est investi dans un parcours pour l’obtention d’un baccalauréat professionnel et se destine à travailler dans la réalisation de produits plurimédias et dans le graphisme », relève Pierre Landet, notant que l’absence de régularisation administrative engendre une anxiété certaine pour Amine. Il a saisi le tribunal administratif de Bordeaux pour faire annuler l’arrêté préfectoral.
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« Son parcours de vie est douloureux et complexe. La cellule familiale n’a jamais été séparée. Elle est constante et forme un bloc. Ses parents se sont retrouvés dans l’impossibilité de le faire soigner au Maroc. Ils n’ont pas eu d’autre choix que de venir à Bordeaux où il existe des infrastructures médicales adaptées », plaide l’avocat. La décision du tribunal administratif est attendue prochainement.