Bouchra Bagour, Marocaine poursuivie pour apologie du crime en France (Màj)

11 avril 2013 - 15h00 - France - Ecrit par : Jalil Laaboudi

Bouchra Bagour, une franco-marocaine de 35 ans, est poursuivie par le tribunal correctionnel d’Avignon en France, pour "apologie de crime", parce qu’elle avait habillé son fils de 3 ans d’un tee-shirt portant l’inscription : "Je suis une bombe. Jihad, né le 11 septembre".

L’affaire avait éclaté en septembre dernier, quand la mère de famille avait envoyé son fils à l’école habillé du t-shirt, que lui avait offert son oncle Zeyad, 29 ans.

La mère de famille et son frère ont tous deux été interpellés et placés en détention provisoire, après avoir été dénoncés par le corps enseignant de l’école et le maire de la ville, les accusant d’avoir utilisé l’enfant pour faire l’apologie du crime.

Le vice-procureur Olivier Couvignon accuse lui Bouchra et Zeyad Bagour de vouloir banaliser l’acte terroriste en instrumentalisant l’enfant. "On l’envoie lâchement sur le front de la dérision haineuse avec la volonté de défier certains principes, certaines valeurs", estime le magistrat.

Le jugement sera mis en délibéré le 10 avril. Bouchra et Zeyad risquent jusqu’à cinq ans de prison et une amende de 45.000 euros.

Mise à jour du 11 avril 2013

Bouchra Bagour et son frère Zeyad ont été acquittés mercredi 10 avril par le tribunal correctionnel d’Avignon. Le juge a estimé que l’apologie du crime n’était pas avérée.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : France - Terrorisme - Procès - Avignon - Insolite - Enfant - Guerre - Prison

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : plus de droits pour les mères divorcées ?

Au Maroc, la mère divorcée, qui obtient généralement la garde de l’enfant, n’en a pas la tutelle qui revient de droit au père. Les défenseurs des droits des femmes appellent à une réforme du Code de la famille pour corriger ce qu’ils qualifient...

Maroc : un ancien diplomate accusé de prostitution de mineures risque gros

L’association Matkich Waldi (Touche pas à mon enfant) demande à la justice de condamner à des « peines maximales » un ancien ambassadeur marocain, poursuivi pour prostitution de mineures.

Coup de filet au Maroc contre une cellule terroriste planifiant des attaques

Cinq individus, âgés entre 22 et 46 ans, soupçonnés d’appartenir à l’organisation terroriste Daesh et de préparer des attentats contre des installations vitales et des institutions sécuritaires, ont été arrêtés par les forces de sécurité marocaines.

Mariage des mineurs au Maroc : des chiffres qui font froid dans le dos

Au Maroc, le chemin vers l’éradication du mariage des mineurs reste encore long et parsemé d’embûches. De quoi inquiéter le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, qui plaide pour des mesures législatives plus strictes.

Les Marocains de plus en plus obèses

Près de la moitié de la population marocaine (46 %) sera obèse d’ici 2035, selon les prévisions de la World Obesity Forum.

Maroc : une école mise en vente avec ses élèves ?

Au Maroc, un agent immobilier se retrouve malgré lui au cœur d’une polémique après avoir publié une annonce de vente d’une école privée en incluant les élèves.

Maroc : les femmes divorcées appellent à la levée de la tutelle du père

Avant l’établissement de tout document administratif pour leurs enfants, y compris la carte d’identité nationale, les femmes divorcées au Maroc doivent avoir l’autorisation du père. Elles appellent à la levée de cette exigence dans la réforme du Code...

Vers une révolution des droits des femmes au Maroc ?

Le gouvernement marocain s’apprête à modifier le Code de la famille ou Moudawana pour promouvoir une égalité entre l’homme et la femme et davantage garantir les droits des femmes et des enfants.

Maroc : les femmes divorcées réclament des droits

Au Maroc, les appels à la réforme du Code de la famille (Moudawana) continuent. Une association milite pour que la tutelle légale des enfants, qui actuellement revient de droit au père, soit également accordée aux femmes en cas de divorce.

Hiba Abouk, séparée d’Achraf Hakimi, trouve du réconfort auprès de ses enfants

Affectée par sa séparation avec Achraf Hakimi et la polémique liée à leur divorce, Hiba Abouk continue de garder le moral haut et le sourire grâce à ses enfants Amin (3 ans) et Naïm (1 an).