Au Maroc, la mère divorcée, qui obtient généralement la garde de l’enfant, n’en a pas la tutelle qui revient de droit au père. Les défenseurs des droits des femmes appellent à une réforme du Code de la famille pour corriger ce qu’ils qualifient...
Bouchra Bagour, une franco-marocaine de 35 ans, est poursuivie par le tribunal correctionnel d’Avignon en France, pour "apologie de crime", parce qu’elle avait habillé son fils de 3 ans d’un tee-shirt portant l’inscription : "Je suis une bombe. Jihad, né le 11 septembre".
L’affaire avait éclaté en septembre dernier, quand la mère de famille avait envoyé son fils à l’école habillé du t-shirt, que lui avait offert son oncle Zeyad, 29 ans.
La mère de famille et son frère ont tous deux été interpellés et placés en détention provisoire, après avoir été dénoncés par le corps enseignant de l’école et le maire de la ville, les accusant d’avoir utilisé l’enfant pour faire l’apologie du crime.
Le vice-procureur Olivier Couvignon accuse lui Bouchra et Zeyad Bagour de vouloir banaliser l’acte terroriste en instrumentalisant l’enfant. "On l’envoie lâchement sur le front de la dérision haineuse avec la volonté de défier certains principes, certaines valeurs", estime le magistrat.
Le jugement sera mis en délibéré le 10 avril. Bouchra et Zeyad risquent jusqu’à cinq ans de prison et une amende de 45.000 euros.
Mise à jour du 11 avril 2013
Bouchra Bagour et son frère Zeyad ont été acquittés mercredi 10 avril par le tribunal correctionnel d’Avignon. Le juge a estimé que l’apologie du crime n’était pas avérée.
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