Mécontent, l’enseignant a décidé de se tourner vers le Conseil d’État dans l’espoir de voir sa mise à pied annuler, relate Le Vif. Son avocat Jean Bourtembourg relèvera qu’il revenait au collège communal de prendre la décision en sa qualité de pouvoir organisateur de l’école communale numéro 11 et non à la directrice du département Éducation de le faire. Il dira également qu’il s’agit d’un "excès de pouvoir" exécuté dans la précipitation.
Lors d’une séance de cours, le professeur suspendu avait montré à ses élèves un dessin réalisé par Coco, caricaturiste pour Charlie Hebdo. On voit dans ce dessin intitulé "Une étoile est née" le prophète Mohammad agenouillé, les fesses à l’air. Ce cours a mis un écolier mal à l’aise qui en avait parlé à sa mère. À son tour, celle-ci avait rapporté les faits à la direction. L’enseignant avait expliqué vouloir ouvrir le débat suite à l’assassinat de Samuel Paty, en France. Il sera suspendu.
La bourgmestre Catherine Moureaux avait tenté de justifier la décision de la commune. Selon elle, elle n’avait rien à voir avec le débat sur le caractère blasphématoire des caricatures mais le côté obscène du dessin. "Personne n’a à montrer à des enfants de 10 ans les organes génitaux de qui que ce soit", avait-elle martelé.