Casablanca lance sa révolution verte

Les autorités de Casablanca mènent une vaste campagne de renforcement des espaces verts au sein de la ville. Elle consiste en la plantation et la végétalisation des autoroutes et des axes principaux, et l’arrosage de ces espaces avec des eaux usées traitées fournies par les stations de Médiouna et d’Aïn Diab.

Cette campagne, qui va changer le visage de la capitale économique du royaume, « ne s’inscrit pas dans le cadre d’un projet temporaire, mais représente une vision stratégique intégrée visant à revaloriser l’espace environnemental de la ville, à améliorer la qualité de l’air, ainsi qu’à renforcer l’esthétique des rues et des zones urbaines », indiquent des sources, précisant que « grâce à l’infrastructure développée dans le domaine du traitement des eaux usées, la commune de Casablanca est désormais en mesure d’alimenter ces espaces à végétaliser avec des quantités suffisantes d’eau impropre à la consommation, mais adaptée à l’irrigation, ce qui constitue une solution à la fois écologique et économique. »

« La campagne s’étend aux zones situées le long des autoroutes urbaines, ainsi qu’aux grands boulevards reliant les quartiers principaux, offrant ainsi l’opportunité d’élargir la superficie verte dans l’espace public, après des années de sécheresse et de pression hydrique ayant affecté l’entretien des jardins et des espaces verts », développent les mêmes sources. « Casablanca s’oriente vers une nouvelle phase de transition écologique grâce à l’extension stratégique de l’utilisation des eaux usées traitées », se réjouit Mohamed Joudar, adjoint au maire de Casablanca chargé des espaces verts. Dans une déclaration à Al3omk, il a exposé les grandes lignes d’un plan ambitieux visant à instaurer une « révolution verte » dans la capitale économique, avec l’arrosage des jardins et des espaces verts à l’eau usée traitée.

La station de traitement des eaux usées de Médiouna a déjà commencé à pomper 3 500 mètres cubes par jour d’eau traitée destinée à l’irrigation des espaces verts, a déclaré Joudar, précisant que l’objectif visé est d’atteindre progressivement 7 800 mètres cubes par jour à moyen terme. Quant à la station d’Aïn Diab, elle fournira également 3 500 mètres cubes par jour, destinés principalement à couvrir les besoins des espaces verts du périmètre urbain, a poursuivi l’adjoint au maire, soulignant que cette initiative intervient dans un contexte de sécheresse sévère. « Nous faisions face à un véritable défi pour préserver les espaces verts sans affecter les réserves en eau potable, ce qui a rendu l’option des eaux traitées une solution stratégique incontournable ».

En partenariat avec plusieurs institutions publiques et acteurs locaux, la commune a lancé un plan intégré de réhabilitation du système d’irrigation dans la ville, incluant l’aménagement des réseaux, la modernisation de l’infrastructure et le raccordement de nombreux jardins et installations aux nouveaux systèmes de distribution des eaux traitées, a en outre indiqué Joudar, avant d’affirmer : « Nous aspirons à ce que Casablanca devienne un modèle national en matière d’adoption de solutions environnementales intelligentes, et qu’elle se transforme en une ville écologiquement prospère, où la nature bénéficie de la même attention que les infrastructures et l’urbanisme. »