Les révélations font froid dans le dos. Selon le directeur du BCIJ, Abdelhak Khiame, les armes acheminées depuis la Libye sont fabriquées à base de produits biologiques et chimiques dans la but de confectionner des engins explosifs. Particularité de cette cellule composée de 10 membres, la présence d’un ressortissant français et d’un mineur de 16 ans entraîné pour commettre un attentat à la voiture piégée.
Cette cellule était dirigée par un homme originaire de Laayoune qui a reçu des armes en provenance de Libye après avoir prêté allégeance au groupe terroriste Daech, a expliqué Khiame, précisant que les membres de ce groupe ont reçu des entraînements militaires dans la région de Tan-Tan (sud du Maroc) avec pour objectif de mener des opérations terroristes « de nature à déstabiliser la sécurité du Maroc et à attenter à sa sécurité. »
Par ailleurs, les services de sécurité marocains assurent avoir des preuves tangibles de l’existence d’une coordination et de liens entre les membres du « Polisario » et certaines cellules terroristes, a révélé le directeur du FBI marocain lors de cette conférence de presse.
Pour pouvoir recruter ses membres, cette cellule se servait principalement des réseaux sociaux, a-t-il fait savoir, indiquant que des drapeaux de Daech, le croquis d’un missile et des armes avaient été retrouvés lors des perquisitions. Parmi les armes trouvées, on cite un fusil à pompe, trois pistolets mitrailleurs, quatre mitrailleuses automatiques et un pistolet semi-automatique, en plus de six bouteilles contenant un mélange de produits explosifs, trois bouteilles contenant des solutions artisanales biologiques nocives, des bombes lacrymogènes et des matériaux utilisés dans la fabrication d’engins explosifs.
Des ordinateurs portables, des téléphones, des treillis militaires et un passeport étranger ont également été découverts par la police.