Chauffeur de taxi au Maroc, métier à haut risque

26 mars 2025 - 10h00 - Maroc - Ecrit par : S.A

Au Maroc, alors que les passagers (3 clients pour un petit taxi et 6 pour un grand taxi), ont une assurance accident, bon nombre de chauffeurs de taxi n’en ont pas.

Après avoir relevé l’absence d’obligation d’assurer le chauffeur de taxi, le syndicat démocratique du transport a invité ses adhérents, dans toutes ses sections, à adresser des correspondances officielles à toutes les parties prenantes du secteur des taxis, pour réclamer l’inclusion du chauffeur de taxi dans l’assurance, afin de garantir ses droits en cas d’accident de la route. Aussi, a-t-il exhorté ses branches locales à inciter tous les chauffeurs professionnels à exiger des exploitants de taxis leur inclusion dans l’assurance du véhicule, à l’instar des clients, pour garantir leur protection légale et sociale.

L’absence d’assurance pour le chauffeur constitue un grave problème qu’il convient de résoudre d’urgence afin de protéger les droits des chauffeurs professionnels, a assuré le
secrétaire général du syndicat démocratique du transport, précisant que les chauffeurs sont quotidiennement exposés à des accidents de la route causant morts et blessures graves dans leurs rangs, mais qu’ils se retrouvent victimes de l’absence de couverture d’assurance, et ne sont donc pas indemnisés, contrairement aux passagers.

À lire : Maroc : les chauffeurs de taxis s’organisent

L’assurance du chauffeur professionnel à l’intérieur du taxi est un droit fondamental qu’il faut impérativement faire valoir par tous les moyens légaux, a-t-il ajouté, appelant les patrons à respecter la dignité des chauffeurs et à protéger leurs droits. Le secrétaire général régional des chauffeurs de taxi dans la région de Souss-Massa pour le syndicat démocratique du transport confirme : « dans le cadre de la responsabilité civile, le chauffeur n’est pas assuré, ce qui constitue un problème grave auquel sont confrontés tous les chauffeurs à travers le royaume ».

Selon lui, cette situation « doit être traitée par les walis, les gouverneurs et les responsables du secteur des taxis, en l’imposant aux exploitants de contrats ». Le syndicaliste appelle le ministère du Transport à faire pression sur les patrons pour qu’ils assurent le chauffeur professionnel en plus de l’assurance des passagers.

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