La Chine en guerre contre l’écriture arabe et les images islamiques

5 août 2019 - 14h20 - Monde - Ecrit par : S.A

La sinisation des musulmans s’intensifie à Pékin. Les autorités chinoises exigent des musulmans l’utilisation de la culture chinoise, notamment, pour les restaurants halal et les étals de nourriture.

Les musulmans sont sommés de retirer les images associées à l’islam, telles que le croissant de lune et le mot ’’halal’’, écrit en arabe, ont confié des employés de 11 restaurants et magasins de Pékin, vendant des produits halal et visités par Reuters.

« Ils ont dit qu’il s’agissait d’une culture étrangère et qu’il fallait utiliser davantage la culture chinoise », a déclaré le directeur d’un restaurant, qui a requis l’anonymat.

D’après une application de livraison de repas à domicile, Pékin compte un millier de restaurants et de commerces halal. Si certains ont déjà remplacé le terme ’’halal’’, en arabe, par son équivalent en chinois, d’autres ont recouvert leurs symboles d’une bâche.

La campagne contre l’écriture arabe et les images islamiques s’est intensifiée depuis 2016, avec, pour objectif, assurer la conformité des religions avec la culture chinoise dominante.

Selon Reuters, cette campagne comprend également la destruction de mosquées, au style architectural arabe, jugées illégales, et des minarets.

L’islam n’est pas la seule religion qui soit dans le viseur des autorités de Pékin.

Cette campagne est aussi dirigée contre le christianisme avec, à la clé, la destruction de nombreuses églises chrétiennes clandestines et la démolition des croix de certaines églises, jugées illégales, par le Gouvernement.

Pourtant, les droits de la liberté de croyance des citoyens chinois sont, théoriquement, garantis par la Constitution et la loi.

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Sujets associés : Chine - Pékin - Alimentation - Restauration - Islam

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