La concurrence marocaine dame le pion aux agriculteurs espagnols

25 janvier 2021 - 22h00 - Espagne - Ecrit par : J.K

Les agriculteurs espagnols sont menacés par la concurrence marocaine qui gagne davantage de parts de marché. L’annonce a été faite par la Fédération espagnole des associations de producteurs exportateurs de fruits, légumes, fleurs et plantes vivantes (FEPEX), à travers une publication récente sur l’évolution des exportations espagnoles de fruits et légumes frais, au titre de l’année 2020.

Le secteur agricole marocain gagne plus de parts de marché que l’Espagne à l’échelle mondiale, soit +8 % au terme de la campagne 2019/2020, a confirmé la FEPEX. Cette prouesse que le royaume tient de la récolte de la tomate, de l’orange et de la clémentine, trois fruits qui lui procurent le plus de recettes en devises, inquiète les professionnels espagnols. C’est en raison de l’augmentation des importations marocaines dont les périodes interfèrent avec la production espagnole, alors que les conditions de concurrence en termes de production et les aspects sociaux ou environnementaux ne sont pas identiques, fait savoir Diario de Almeria,.

Cette rivalité très embarrassante est présente sur le marché national et sur les marchés étrangers qui assurent principalement le chiffre d’affaires du secteur espagnol de fruits et légumes. À titre d’exemple, les importations espagnoles de fruits et légumes frais ont surpassé 3 500 000 tonnes en 2019, avec une croissance de 35 % pendant les 5 dernières années, contre une augmentation de 81 % des importations marocaines.

Actuellement, et comme le prouvent les données de Coexphal, l’association d’exportateurs en Espagne, les achats de légumes à l’étranger entre janvier et octobre 2020 s’élèvent à 1,2 million de tonnes, soit +4 % pour une valeur de 716 millions d’euros, soit – 3 % notamment pour les pommes de terre, la tomate et les haricots verts. Jusqu’en octobre, les achats de tomates ont atteint 141 118 tonnes et ceux des haricots verts, 106 136 tonnes. Mais le Maroc demeure le grand fournisseur dans les deux cas, précise le journal espagnol.

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