Le Maroc, jusqu’ici vu comme relativement épargné par la pandémie, présente depuis peu un tableau préoccupant. Plus de 1000 cas quotidiens et une vingtaine de morts, contre quelques dizaines en moyenne au début de la pandémie.
La situation préoccupe l’OMS. Son directeur général, Tedros Adhanom Ghebreyesus, alerte : « Le Maroc devrait faire plus, notamment pour inverser la tendance haussière que nous observons actuellement ». Le ministère de la Santé , pourtant, a mis en place une série de mesures contraignantes : l’état d’urgence sanitaire, en vigueur depuis mi-mars est prolongé jusqu’au 10 septembre ; des tests rapides sont disponibles dans les dispensaires de quartier. Casablanca (ouest) et Tanger (nord), deux des villes marocaines les plus touchées, bénéficient depuis de deux nouvelles unités de soin pour les personnes contaminées.
Il faut ajouter la limitation des mouvements en provenance ou en direction de huit villes. Des quartiers abritant des foyers, notamment à Casablanca, la capitale économique, Tanger et Fès sont fermés. Désormais, une amende de 300 dirhams (27 euros) est instituée en cas de « non-respect de la distanciation sociale » et de non-port du masque. Les frontières restent fermées « jusqu’à nouvel ordre ». Un grand coup au secteur vital du tourisme.